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UNIR, deux ans déjà !

Les militants de la formation politique Union pour la  République (UNIR) fêtent aujourd’hui, le 2ème anniversaire de leur parti. Cette commémoration, placée sous le signe de la gratitude, de la confiance et de l’humilité, a démarré depuis vendredi par des offices religieux auxquels ont assisté plusieurs cadres et militants du parti.

 

« Nous avons voulu placer cette journée sous le signe de la prière et de l’unité. Nous rendons grâce, pour le fait que cela coïncide avec le dimanche des rameaux », a déclaré le ministre des Enseignements Primaire et Secondaire, Florent Maganawé, à la sortie d’une messe catholique hier dimanche 13 avril 2014,  à la cathédrale de Lomé.

 

« Ce deuxième anniversaire a permis non seulement aux responsables de l’UNIR de rendre grâce à Dieu, mais aussi d’implorer sa miséricorde sur le parti, sur son président, sur tous les cadres qui l’animent, sur tous les militants et sur tout le peuple togolais », a indiqué M. Georges  Aïdam, 2ème vice Président du parti, à l’issue d’un  culte protestant à Apéyéme, hier dimanche .

 

Office religieux également  à la grande mosquée de Lomé  le vendredi dernier, pour les fidèles musulmans.  « Nous avons voulu mettre cet anniversaire sous la bénédiction divine », a précisé M.  Foly-Bazi  Katari, vice-président du parti.

 

 Il y a 2 ans

 

On se rappelle,  déjà lors des élections présidentielles de 2010,  le sort de l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), faisait l’objet de toutes les spéculations. En  2012, comme une traînée de poudre, la rumeur s’était propagée: Faure GNASSINGBE devra créer un parti qui se réclame de son action et de sa vision, auquel beaucoup de Togolais,  jusque-là réticentes à l’appel du RPT, pourraient adhérer.  Seule la date était incertaine. Mais pas pour longtemps car, le 14 avril 2012, de probable à vraisemblable, le RPT fut dissout à Blitta. Quelques heures  plus tard, à Atakpamé, naissait un nouveau parti, l’Union pour la République (UNIR).

 

Selon les responsables de l’UNIR, le président fondateur, Faure Essozimna Gnassingbé a fait le constat « qu’il faut donner à l’ensemble de la population togolaise et de l’environnement politique un nouveau cadre d’expression plus ouvert et à l’écoute de tous, pour la mise en œuvre d’une politique de développement socio-économique inclusif ».

 

Quelques observateurs, convaincus que le changement prôné par Faure GNASSINGBE  n’est qu’ un vœu pieux,  voyaient en la création de l’UNIR, un leurre. Pour certains, Faure GNASSINGBE et ses collaborateurs fonçaient droit dans le mur, en enterrant un parti qui leur garantissait la victoire aux législatives. Pour d’autres , plus optimistes,  le pacte de la rupture venait d’être véritablement  scellé.

 

Deux ans après…

 

L’avantage de la création de l’UNIR résidait dans le fait même qu’il vient contribuer à décrisper la vie politique.  L’adversité vis-à-vis de  l’UNIR a pris le pas sur l’animosité qu’on vouait autrefois au RPT.  Ce signe d’ouverture démocratique a été fondamental à l’évolution du débat politique. La preuve, en mars dernier, le chef de l’’opposition, Jean-Pierre FABRE, a demandé une audience au Président de la République , chose impensable , il y a encore,quelques années.

 

Un baptême de feu réussi

 

Sa brillante victoire aux législatives ne fut pas une surprise. Pour preuve, le parti s’est lancé dans la course électorale dès sa gestation. Né de la majorité présidentielle,  UNIR  a rapidement réussi son déploiement et s’est vite rapproché de la population à la base,  essayant de convaincre, à travers un programme dénommé « Programme d’avenir 2013-2018 », qu’il fallait donner la majorité au Président de la République afin qu’il  « poursuive le dynamisme économique, continue  les chantiers, réalise  les progrès sociaux et démocratiques ».

 

D’ailleurs, les Togolais seront à nouveau appelés aux urnes en 2015 pour choisir celui qui présidera aux destinées du pays pour les cinq années suivantes. L’élection présidentielle est  très importante parce qu’elle est la clé de voûte des institutions. Même s’il n’a pas encore désigné un candidat, la mastodonte de la vie politique togolaise, UNIR, peut se jeter dans la course avec à son actif,  un bilan plutôt positif. Mais avant, il devra montrer sa bonne foi afin de faire avancer le dialogue en vue des réformes constitutionnelles.

Le prochain congrès du parti se déroulera dans les prochains jours.