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Agui PALANGA , Secrétaire général de la CNTT: « C’est dans le dialogue que nous pouvons obtenir la satisfaction de nos revendications »

 

Une délégation de la Confédération Nationale des Travailleurs du Togo (CNTT) a entrepris une tournée dite « explicative », des conditions d’exercice du droit de grève conformément aux textes régissant le mouvement sur le territoire national togolais.

« La grève est certes reconnue par des instruments juridiques, mais elle ne doit pas impliquer les innocents », a précisé mardi Agui PALANGA, le Secrétaire général de cette formation syndicale lors de sa rencontre avec des membres du syndicat du personnel de la caisse nationale de sécurité sociale-CNSS).

Une réaction qui fait suite aux dégâts collatéraux constatés en marge des multiples mouvements de grèves lancés par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), qui exige de meilleures conditions salariales mais qui a claqué la porte des discussions ouvertes sur la question.

Agui PALANGA invite ses confrères de lutte syndicale de la STT à retourner à la table de discussions avec le gouvernement, afin que se dégage un compromis.

« La politique de la chaise vide, ne rapportera absolument rien« , affirme-t-il dans l’entretien qui suit :

Manationtogo.com : Quel aperçu faites-vous des moyens de grève usés par la STT ?

Agui Palanga : La grève est un droit reconnu par notre constitution à l’article 39. Le même sujet est abordé par le code du travail depuis l’article 268 jusqu’à 293. Il est important de préciser que si la grève doit se faire, elle est individuelle avant d’être collective ; ensuite il est malsain d’entraîner des innocents dans la grève. C’est par exemple le cas de Dapaong où nous avons vu des enfants dans la rue. Nous déplorons cette situation. La grève est reconnue aussi bien par les instruments juridiques nationaux et internationaux, mais elle ne doit pas impliquer des innocents. De par le passé, la descente des enfants dans la rue a couté des vies et il est impérieux que nous prenions des responsabilités pour éviter la répétition de ces événements malheureux.

Manationtogo.com : Doit-on comprendre que ces moyens de grève de la STT sont illégaux ?

Agui Palanga : Je ne condamne pas un moyen mais je fais pour ma part un constat. Et c’est à partir du constat que je déplore qu’on puisse mettre des enfants dans la rue. C’est inadmissible. Faire une grève, c’est un droit reconnu et la constitution le dit de même que le code du travail. Ça veut dire que nous disposons d’un arsenal juridique qui nous fixe les conditions d’exercice d’une grève. Faisons la grève dans la légalité, sans en impliquer nos enfants qui sont des innocents et qui ne connaissent absolument rien du mouvement.

Manationtogo.com : Les revendications provenant d’un travailleur, sont légales, encore faut-il les argumenter ou les étayer. Ensuite vous allez dans un dialogue franc, sincère et constructif, parvenir à une entente pour obtenir ce dont on a besoin. Et quand vous ne l’avez pas, il faut persévérer. C’est dans le dialogue qu’on peut l’obtenir, mais faire la politique de la chaise vide, ne rapportera absolument rien. Il faut qu’on retourne, qu’on s’asseye. Après tout nous sommes des togolais et il faut qu’on se parle. Et c’est dans le dialogue que nous pouvons obtenir tout. On ne peut pas obtenir la satisfaction de nos revendications dans la rue. C’est autour d’une table de négociation que nous pouvons obtenir ce dont on a besoin.

Manationtogo.com : Les travaux avancent-ils bien au niveau de la table de discussions ?

Agui Palanga : D’après le rapport effectué par mon représentant aux discussions, les travaux avancent bien mais nous déplorons l’absence de nos amis de la STT à la table de négociation. Je voudrais vraiment saisir cette opportunité que vous m’offrez pour leur lancer un appel à revenir à la table de négociation, si vraiment nous recherchons le bien -être des Togolais à travers ce comité de suivi.

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