Au cours de sa tournée dans le Haho le samedi 1er avril 2017, Mme Victoire Tomégah –Dogbé ministre en charge du Développement à la Base, s’est rendue à Akakégan, localité située à environ 20 km au nord –est de Notsè . Dans ce village d’environ 500 âmes, tourne à plein régime une Plateforme Multifonctionnelle (PTFM) installée en février 2015 par le PRADEB (Programme d’Appui au Développement à la Base).
Composée à l’origine d’un moteur diesel 10C, d’un moulin à meules, d’une râpeuse de manioc, d’un alternateur, d’une aiguiseuse, d’une table charge portables, la PTFM d’Akakégan est exploitée par le groupement Hagnon, composé de 98 membres, dont 54 femmes.
Quelques mois d’activités ont suffi au groupement pour acquérir un moulin à soja électrique et un kit de panneau solaire qui permet d’hybrider la plateforme. Aujourd’hui, la PTFM affiche un bénéfice de 821 195 FCFA, les recettes s’élevant à 2 534 525 FCFA.
De quoi susciter l’admiration des membres des comités de gestion des PTFM de la région des Plateaux qui, en marge d’un congrès tenu du 30 mars au 1er avril 2017 à Atakpamé, se sont rendus à Akakégan pour s’inspirer de l’expérience du groupement Hagnon.
La PTFM a un impact certain sur ses exploitants comme le confirment différents témoignages recueillis sur place. Mais elle a aussi apporté à Akakégan une nouvelle ère de bien-être. Moudre son maïs est devenu désormais une tâche quotidienne banale. Avant, il fallait se rendre dans un village voisin situé à 10 km ou à Wahala à 17 km ou encore à Notsè à 20 km. « Moudre son maïs était une véritable corvée. Cela prenait toute une journée, car généralement, le moulin était bondé de monde. Il fallait se lever tôt si on voulait se faire servir le même jour. Pendant ce temps, les hommes attendaient patiemment au village, car ne pouvant pas aller au champ le ventre vide. Parfois, c’est la fille scolarisée qu’on envoie au moulin et qui y passe toute la journée au lieu d’aller à l’école ; cela finit généralement par l’abandon pur et simple des études. Aujourd’hui, avec la plateforme, nous vivons une nouvelle ère à Akakégan », témoigne un habitant du village.
Visiblement satisfaite, Mme Victoire Tomégah-Dogbé, a exhorté les membres du groupement à associer à l’exploitation de la PTFM des activités génératrices de revenus (élevage, champ collectif, transport par tricycle …) afin d’augmenter les revenus. Elle les a ensuite encouragés à poursuivre leurs efforts pour bénéficier du projet d’hybridation des PTFM, qui sera bientôt lancé.
(Photo: une femme , membre du groupement , mettant en marche la PTFM)