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Apatridie au Togo: le HCR et le gouvernement partent en guerre contre le phénomène

 

Selon les estimations du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) , il y aurait environ 10 millions de personnes apatrides dans le monde dont 750.000 en Afrique de l’Ouest. Le phénomène n’est pas inconnu au Togo et préoccupe les autorités. Ainsi un séminaire consacré à la question , se tient aujourd’hui mardi 20 mai 2014 et demain à Lomé.

La rencontre est organisée par le HCR en collaboration avec le gouvernement togolais.  Elle offre aux participants issus de divers ministères, l’occasion d’identifier et d’étudier les problèmes de l’apatridie et les défis qui affectent la région ouest-africaine. Elle vise également à familiariser les participants avec deux conventions internationales sur l’apatridie ( Convention de 1954 relative au statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction de l’apatridie) .

En effet, le droit à une nationalité est un droit fondamental , énoncé à l’article 15 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Il est aussi consacré dans d’autres instruments des Droits de l’Homme ratifiés par le Togo, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ( 16 décembre 1966); la Convention relative aux droits de l’Enfant (20 novembre 1989); la Convention relative aux droits des personnes handicapées ( 13 décembre 2006); la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (20 novembre 1963).

Au niveau régional, la Charte africaine des Droits de l’Homme et du bien -être de l’Enfant, et le protocole à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique, se réfèrent aussi au droit à la nationalité .

« La question de l’apatridie est une question ignorée par la population, une question que tout le monde ne comprend pas forcément et nous pensons que cette occasion permet de sensibiliser , d’informer et de dire aux participants ce que c’est que l’apatridie », a indiqué M. Gani Koffi, Directeur de cabinet du ministre de l’Action sociale, de l’Alphabétisation et de la Promotion de la Femme.

Pour Mme Emmanuelle Mitte , chargée d’apatridie au HCR, le phénomène d’apatridie en Afrique de l’Ouest a commencé avec les indépendances.  » De l’Etat colonial , on va vers l’Etat indépendant et tous les individus qui étaient sur ces territoires nouvellement indépendants n’ont pas nécessairement obtenu une nationalité », a -t-elle expliqué. « Malheureusement, l’apatridie est un phénomène qui se transmet de génération en génération. Les apatrides d’il y a 60 ans, ont pu transmettre leur apatridie à leurs enfants et donc 60 ans plus tard, le problème est toujours de grande pertinence« , a souligné Emmanuelle Mitte.

 

 

 

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