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Boutchou SIBABI, Président sous-communication OEFI CENI : « La CENI doit s’assurer que tout accès aux données n’altère en rien la base de données qui existe ».

 

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) est à pied d’œuvre dans l’organisation de l’élection présidentielle de la mi-avril 2015. Dans cette perspective, cette institution en charge des consultations électorales et référendaires vient de terminer la révision des listes électorales dans la deuxième zone du pays et s’apprête à la lancer dans la troisième zone.

Pendant ce temps la Cour constitutionnelle recadre tout le monde en rappelant la période de convocation du corps électoral alors que la réclamation des partis politiques du fichier électoral se fait de plus en plus insistante. Ces sujets et bien d’autres ont été abordés dans cette interview que nous a accordée Monsieur Sibabi Boutchou, Président de la sous-commission OEFI de la CENI.

 

 

Quel bilan dressez-vous à ce stade des opérations de révision des listes électorales ?

 

M. Boutchou SIBABI : Conformément à la planification de la CENI, les opérations de révisions des listes électorales se déroulent actuellement dans la zone 2 et au jour d’aujourd’hui, tous les rapports de la première zone ne sont pas encore totalement analysés. Mais nous pouvons faire trois observations essentielles :

–         C’est la première fois que nous faisons une vraie révision biométrique avec la prise en compte immédiate des demandes des électeurs. Sur ce point nous ne pouvons qu’être satisfaits des résultats ;

–         La majorité des populations ayant eu 18 ans depuis la dernière révision, selon les estimations de la Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité publique s’est rendue pour les opérations de révision en zone 1. Cela est réconfortant ;

–         Nous déplorons toutefois les problèmes de fonctionnement de certains matériels comme les groupes électrogènes et les imprimantes ;

 

Certaines formations politiques ont dénoncé des dysfonctionnements et appelé même à la reprise des opérations dans la zone 1. Que répondez-vous à ces inquiétudes ?

 

S B : Effectivement comme nous venons de le dire, nous avons eu des problèmes sur les groupes électrogènes et les imprimantes. Ces problèmes ne concernent que la technologie et ne touche pas au fonctionnement de la CENI et de ses démembrements qui ont travaillé en harmonie et ont pu trouver des réponses adéquates à tous les problèmes qui sont apparus. Quant à la question de reprendre les opérations dans la première zone, dès la fin de la révision dans la troisième zone, il faut souligner que de nombreux paramètres sont à prendre en compte que nous ne pouvons pas traduire ici.

 

Ces premières réserves ne sont-elles pas déjà annonciatrices de contestations ?

 

S B : Le souci premier de la CENI est d’avoir une élection présidentielle libre, transparente, équitable et acceptée par tous. Nous nous y attelons chaque jour ; c’est ce qui explique la prorogation d’un jour qui a été décidée à la fin de la première zone. Dans ce sens, s’il faut des dispositions complémentaires, la CENI avisera après concertation de tous les partenaires.

 

Comment travaille la Commission électorale nationale indépendante ? Les représentants de l’opposition parlementaire et extra parlementaire siègent-ils effectivement aussi bien au sein de la CENI que dans les CELI ? Sont-ils associés et impliqués dans les différentes tâches que vous réalisez ?

 

S B : Le travail à la CENI est un travail d’équipe et chacun de nous s’y implique ; ce n’est pas un travail organisé autour des différentes sensibilités. Car chacun de nous a prêté serment et compte honorer ce serment. Je confirme bien que tous les membres de la CENI et des CELI sont à leurs postes et travaillent de concert.

 

L’un des candidats déclaré exige l’accès au fichier électoral pour dit-il, s’assurer de sa fiabilité. Pourquoi vous vous y opposez-vous ?

 

S B : Nous pensons que le terme « exige » est un peu fort. C’est son droit conformément à l’article 60 du code électoral. Ce qu’il demande nécessite la prise de dispositions pratiques pour lui permettre de faire des consultations. La CENI doit s’assurer que tout accès aux données n’altère en rien la base de données qui existe. Dans la gestion d’une base de données, il y a l’administrateur principal et d’autres qui n’ont pas les mêmes privilèges. En tout état de cause, nous réaffirmons que nous ne nous opposerons pas à ce qui est du ressort de la loi.

 

Au vu du déroulement des opérations en cours, et en tenant compte des difficultés et des tâches restant à accomplir, sous quel délai estimez-vous pouvoir clôturer cette phase de mise en place du fichier électoral ?

 

Le système biométrique que nous avons adopté depuis 2007, est complexe et nécessite une attention particulière. A la fin de la révision sur le terrain, un travail de comparaison est fait au CNTD (Centre National de Traitement de Données) pour déterminer le nombre exact d’électeurs. Après cela, intervient le traitement AFIS (comparaison des empreintes digitales pour repérer les doubles inscriptions) et les recours conformément au Code électoral. C’est à la suite de ce travail, qu’un fichier apuré est publié pour servir au prochain scrutin. Toutes ces étapes sont décrites dans notre chronogramme qui sera respecté.

 

La Cour Constitutionnelle a rappelé que le corps électoral devra être convoqué entre le 17 février et le 05 mars!

 

S B : Après le premier communiqué de presse qui n’a pas été bien compris, la Cour Constitutionnelle a apporté des éclaircissements sur ces dates. Il revient à la CENI, dans le respect des dispositions constitutionnelles et légales, de proposer au gouvernement une date pour la tenue du scrutin qui sera confirmée par décret pris en conseil de ministres.

 

 

Que diriez-vous pour rassurer aussi bien les acteurs politiques que l’opinion sur la transparence et la fiabilité de ce que la CENI accomplit dans le cadre de l’élection ?

 

S B : Notre préoccupation première c’est une élection libre, transparente, répondant à toutes les normes internationalement reconnues. Nous travaillons chaque jour pour la réalisation de cet objectif et notre collaboration avec nos partenaires va dans le sens de mieux les informer sur les différentes étapes du processus.

Avec les médias, nous voulons également consolider notre partenariat pour de solides relations de communication afin que l’opinion publique soit suffisamment informée sur le processus.

 

Source: Focus Infos

 

 

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