ANTASER-Togo SA, c’est le nom de la société de droit togolais qui gère depuis 2016, le Bordereau Électronique de Suivi de Cargaison (BESC) au Port Autonome de Lomé. Au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé hier mercredi 25 janvier 2016, les responsables de la société ont affiché leur détermination à lutter contre la fraude à travers un contrôle plus strict des cargaisons.
Pas de place pour la fraude, a clamé M. Kovi Adambounou, Directeur général d’ANTASER-Togo SA. Pour lui, les cas de fraude, notamment dans la déclaration des marchandises, entraînent moins de recettes pour le trésor public et donc un manque à gagner pour l’Etat.
Un avertissement clair aux opérateurs économiques véreux qui usent de subterfuges pour payer moins qu’il ne faut dans le dédouanement de leurs marchandises.
Pour rappel, ANTASER-Togo SA est contrôlé par le Conseil National des Chargeurs du Togo et suivi par un Comité Interministériel composé du Ministère de l’Economie et des Finances, du Ministère des Infrastructures et des Transports, du Ministère du Commerce, de la Promotion du Secteur Privé et du Tourisme. Ce dispositif de contrôle des activités du mandataire de l’Etat permet d’abord de sécuriser les recettes perçues de la vente des BESC, ensuite de promouvoir le bon fonctionnement du dispositif à la lumière de la Convention de Mandat signée entre l’Etat togolais et la Société ANTASER-AFRIQUE S.A, enfin de protéger les intérêts de l’Etat togolais dans un domaine aussi sensible que la sûreté des entrées et sorties de cargaisons du territoire de la République togolaise.
Depuis le mois de mars 2016, toutes les marchandises en provenance de l’étranger possèdent un bordereau électronique de suivi de cargaison permettant aux autorités togolaises et celles des destinations finales des marchandises d’en vérifier la valeur réelle et la traçabilité afin d’en tirer meilleur profit. Nonobstant les malentendus sur un possible impact négatif du système BESC sur le trafic maritime au Togo, le pays reste dans la sous-région un Etat modèle, précurseur dans la modernisation de la gestion de ses infrastructures maritimes au profit du développement.
Pour en tirer grandement profit, l’Etat doit se donner le moyen d’éduquer les acteurs de l’économie maritime et respecter les procédures qu’il s’est lui-même donné afin d’atteindre les objectifs de sûreté et de valorisation des recettes publiques.