Accompagnée d’une forte délégation parmi laquelle se trouvait M. Serges-Marie N’Guessan, Représentant -Résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Togo, le ministre en charge de l’Emploi des Jeunes, Mme Victoire Tomégah-Dogbé , a visité jeudi dernier, l’entreprise Soja Nyo ( le Soja est bon) , située à la périphérie de Notsè, chef-lieu de la préfecture du Haho. Cette sortie intervient en prélude au lancement officiel du Projet d’Appui à l’Employabilité et l’Insertion des Jeunes dans les Secteurs Porteurs (PAEIJ -SP) .
Créée en 1998, Soja Nyo est une agro-industrie dont les activités sont la production, la transformation et la commercialisation de Soja . Elle compte plus de 2000 producteurs répartis dans trois zones: Haho, Zio et Agou. La société emploie 16 travailleurs permanents et 42 temporaires dont 37 femmes. Le Soja torréfié et la farine de Soja sont les produits commercialisés par Soja Nyo. La société produit en moyenne 1000 tonnes de Soja par an. Elle ambitionne de créer une filière élevage.
Mise en place d’un service agricole, fourniture d’intrants aux producteurs, distribution de la farine de Soja, implication des jeunes dans la filière élevage à travers un système de contractualisation… sont entre autres, les créneaux identifiés , favorables à l’employabilité des Jeunes au sein de Soja Nyo.
Tour à tour M. N’Guessan et Mme Tomégah-Dogbé se sont félicités des performances de Soja Nyo , et ont prodigué des conseils aux responsables de la société pour leur amélioration.
Pour le représentant de la BAD, face à la concurrence des gros producteurs de Soja d’Afrique de l’Ouest comme le Nigeria, le Burkina-Faso, le Ghana… Soja Nyo doit compenser son infériorité par la qualité de son soja , en formant ses producteurs. » Il faut que le Soja du Togo soit particulier », a-t-il souligné .
- N’Guessan souhaite par ailleurs une accélération du processus de création de la chaîne de valeurs à Soja Nyo pour créer des emplois . » A chaque partie de la chaîne , il faut créer des emplois », a-t-il souhaité.
Transparence, ouverture, encrage, pour plus de visibilité et afin de bénéficier de financement, c’est l’essentiel du message délivré par Mme Tomégah-Dogbé aux responsables de Soja Nyo. » Tout dépend de la visibilté que vous donnez à l’entreprise », leur a-t-elle expliqué .
Avant de se rende à Soja-Nyo, le ministre et sa suite ont rendu une visite surprise aux producteurs de Soja Nyo réunis en assemblée générale dans les locaux de l’École Normale d’Instituteurs (ENI) de Notsè.
Contribuer à créer les conditions d’une croissance économique plus inclusive à travers le renforcement de l’employabilité des jeunes et la promotion de l’entrepreneuriat dans les secteurs porteurs, c’est l’objectif du PAEIJ-SP . Estimé à 12 milliards FCFA, le projet couvre une période de 5 ans ( 2016 -2020) et ambitionne de créer 20.000 emplois directs et 150.000 emplois indirects.
« Ces chiffres sont impressionnants mais réalisables…Je suis optimiste », a déclaré le Représentant -Résident de la BAD, partenaire technique et financier du PAEIJ-SP.
« On ne veut pas lancer un projet de plus. On veut bâtir sur ce qui se fait de bien », a souligné pour sa part Mme Tomégah-Dogbé qui ajoute: » On veut trouver la meilleure approche pour créer des emplois mais pas des emplois précaires ».
Le PAEIJ -SP cible les petites et moyennes entreprises structurantes établies, les jeunes entrepreneurs et jeunes formés dans les centres de formation appuyés par le projet, les producteurs/ éleveurs, les femmes issues de milieux ruraux et vulnérables…