Search
Close this search box.
Search
Close this search box.

Foire agricole : Relever le défi de la valorisation et de promotion des produits agricoles togolais

Dans le cadre de la 11 è foire internationale de Lomé, il se tient depuis le 06 décembre et ce jusqu’au 16 décembre, une  foire agricole, la première du genre au Togo.

Depuis 2008, l’agriculture  togolaise enregistre des excédents céréaliers et  le Togo est en passe de devenir le grenier de l’Afrique de l’Ouest. Cette performance est due notamment à la politique de relance agricole lancée en 2006 et  la mise en œuvre du  Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA). L’agriculture togolaise occupe plus de 60%  des actifs, contribue à plus de 38% au PIB et à 20% aux recettes  d’exportation. Elle est citée dans la SCAPE comme un secteur à fort potentiel de croissance inclusive et de réduction de la pauvreté.

Malgré cet embelli, un défi de taille reste à relever dans le secteur : la  valorisation du métier et des produits de la terre. Ce besoin s’est accru avec le   lancement et la mise en œuvre  du PNIASA,  opérationnel à travers  plusieurs projets  dont les plus importants sont : le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), le Projet d’ Appui au Développement Agricole  au Togo (PADAT) ;  le Programme  de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest –Projet Togo ( PPAAO-Togo) ; le Projet de Développement Intégré de la Plaine de Mô  (PDRI  Mô) ; le Projet de Développement pour la Production Rizicole  dans la Région de la Kara (PDPRK) ; le Projet de Développement  de la Plaine de Djagblé ; le Programme de Développement Rural y compris Agricole (ProDRA).

D’autres programmes sont en cours de préparation tels que le Projet National de Promotion de l’Entreprenariat Rural et Moyen (PNPER) ; le Projet de Mécanisation de la Production de 1000 hectares de maïs, riz et mil/sorgho ; le Projet d’Aménagement de la Plaine de l’Oti.

Pour pallier à ce besoin de valorisation du métier agricole et de la promotion des produis agricoles togolais, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, avec l’appui financier du PASA, a organisé en 2013, la participation à deux grandes foires  internationales : le Salon International de Paris (SIA) en février  et la foire agricole d’Accra au Ghana en octobre.  L’initiative vise à capitaliser les expériences  des autres pays pour relancer la foire agricole au Togo, institué par décret mais vite délaissé.

A ce titre, et dans une logique d’apprentissage,  la  11è foire  internationale  de Lomé  a été retenue  pour l’organisation de la première édition de la foire  agricole. L’objectif global  de la  foire est de donner une ouverture sur les potentialités agricoles au Togo, de valoriser et promouvoir les produits du terroir sur le marché national et auprès des opérateurs économiques internationaux qui participent à la foire internationale de Lomé.

Prennent part à  cette foire agricole : 50 personnes issues d’Organisations Paysannes (OP)  du Togo, à raison de 10 personnes par région ; 24 transformateurs de produits agricoles dont 13 de Lomé et 11 des autres régions.

L’aménagement  et animation de stands (trois  stands : un pour les transformateurs  et les produits agricoles, un pour  exhibition  d’ animaux et un autre pour les organismes et services publics d’appui et les projets) ;  des rencontres d’échanges entre  le secteur privé , les  OP et les organes centraux , régionaux et services rattachés au ministère de l’Agriculture ;   une communication intense autour du PNIASA et ses projets …  voilà  autant d’activités qui meublent la première édition de la foire agricole au Togo.

En  outre, il est organisé des journées thématiques. « Le financement agricole : les instruments financiers  et le financement  des institutions financières » ; c’est  sur ce thème que différents acteurs du monde agricole et financier, des    opérateurs économiques ont planché le mercredi 11 décembre.

A ce sujet, on  retient quatre principaux  instruments financiers, mis à la disposition du monde paysan par  le  PASA,    à en croire   M.  Midekor  Ayao , Coordonnateur opérationnel délégué  du  PASA ;  ce sont :  le fonds de garantie pour encourager  les banques à financer les projets agricoles ; le fonds compétitif qui met en compétition des producteurs organisés, des petites et moyennes entreprises qui souhaitent avoir un financement ;  les subventions à coûts partagés destinés aux éleveurs ; le fonds Koweitien pour lequel une cellule technique est mise en place au niveau du ministère de l’agriculture  pour étudier les dossiers des candidats  à ce fonds.

Quant aux institutions financières qui interviennent dans le secteur agricole, on peut citer l’Union Togolaise de  Banque (UTB) qui finance des projets à hauteur de 25 millions FCFA, contre une garantie de 50% lorsque le projet est appuyé par  l’Agence …….  (ANPGF)  et 100%  pour un financement sur  fond propre ;  la FUCEC  intervient également et finance des projets à hauteur de 5millions.

Au cours des échanges, il a été relevé que malgré l’existence de ces instruments  et institutions  financiers, le secteur agricole au Togo reste confronté  à des difficultés de financement. Aussi, les participants ont-ils  plaidé pour la création d’une banque agricole suite à « l’échec » de la Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole (CECA), mise à mal par une mauvaise gestion intérieure.

Le jeudi 13 décembre,  la journée était placée sous le thème « L’agrobusiness  et les agro-industries : opportunités  d’investissements dans le secteur ».

Selon  M. Mindi Lamboni ,  Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche , Coordonnateur stratégique du PNIASA ,  de  plus en de personnes s’orientent  vers le secteur de l’agrobusiness et des agro-industries,  qui est cependant embryonnaire au Togo.   Aussi est-il nécessaire  de « créer une dynamique autour du secteur et un cadre de concertation pour motiver les uns et les autres à rechercher les ressources appropriées pour un meilleur  développement du  secteur », a-t-il noté.

La foire agricole suscite un intérêt certain. Son organisation régulière reste cependant un défi à relever pour la valorisation et la promotion de l’agriculture   et des produits agricoles togolais.

Franck

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *