108 participants à la formation sur le batik et la transformation du soja , organisée par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) du 02 au 17 novembre 2017, à l’intention des futurs exploitants des marchés réalisés dans le cadre du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) , ont reçu hier lundi, des attestations à la maison des jeunes d’Amadahomé . La cérémonie, présidée par Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre chargé du développement à la base, s’est déroulée en présence de plusieurs autorités administratives et traditionnelles.
Financée par le Japon, cette formation vise à donner aux participants, les compétences nécessaires pour créer et gérer des activités génératrices de revenus (AGR). La rencontre s’est déroulée en plusieurs sessions à Lomé, Blitta et Sotouboua.
Satisfaits, les participants se sont félicités de cette opportunité qui leur permettra de se prendre en charge. « A Sotouboua , les femmes qui ont suivi cette formation peuvent aujourd’hui subvenir à leurs besoins . », souligne Mme Abi Victoire, responsable des unions des groupements des femmes de la fédération ‘’Koromlakwé’’ à Sotouboua. « J’aimais le batik et par la grâce de Dieu l’ANADEB m’a offert l’opportunité de l’apprendre. Je suis satisfaite de cette formation et promets d’exploiter ce que j’ai appris », renchérit une participante de Lomé.
Pour Mme Victoire Tomégah-Dogbé, le renforcement des capacités des acteurs constitue un volet important du PUDC. A cela deux raisons : une meilleure gestion et exploitation des infrastructures qui nécessitent d’importants investissements de la part de l’Etat, et le renforcement de compétences des bénéficiaires pour faire éclore leurs talents. « Chaque jeune, chaque femme a un talent, un potentiel. Avec un petit effort, on peut l’aider à éclore ce talent », a-t-elle insisté, rappelant aux participants leur responsabilité vis –à-vis des ouvrages réalisés : « L’un des objectifs de ces formations, c’est de nous sensibiliser sur notre responsabilité et cette responsabilité est collégiale. Nous devons protéger nos infrastructures ! ».
Le ministre chargé du développement à la base a par ailleurs insisté sur la nécessité de promouvoir la paix, « sans laquelle aucun développement n’est possible », selon elle. « Je vous encourage à promouvoir la paix dans toutes les activités que vous entreprenez. Nous avons tous la responsabilité de protéger notre bien commun, le Togo », a-t-elle martelé.
« Nous sommes satisfaits de la mise en œuvre de ce projet avec l’efficience et l’efficacité qui sied », s’est félicité pour sa part, le Représentant –Résident Adjoint du PNUD, qui a promis la démultiplication de ces formations aux autres sites du PUDC qui ne sont pas gérés par l’ANADEB.
Soulignons que ces sessions de formation qui se terminent, font suite à plusieurs autres organisées en juillet et août derniers sur divers thèmes, notamment : « Rôles et responsabilités des leaders communautaires dans le développement local » ; « Hygiène et assainissement du cadre de vie » ; « Suivi de la gestion des infrastructures sociocommunautaires ». Elles entrent dans le cadre d’un vaste programme de renforcement des capacités des leaders et organisations des communautés bénéficiaires des ouvrages.
Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du PUDC, le ministère chargé du développement à la base a signé une convention de financement avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Suite à cette à cette convention, l’ANADEB, bras opérationnel dudit ministère, a réalisé des ouvrages sociocommunautaires (marchés, forages, blocs de latrines…) dans 15 quartiers à Lomé et dans certaines préfectures.
Le niveau général de réalisation de ces ouvrages est de 72%, a indiqué Mme Katanga Mazalo, Directrice Générale de l’ANADEB.
(Photo : une participante recevant son attestation des mains de Mme Victoire Tomégah-Dogbé)