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France-Togo : Faure Gnassingbé et Manuel Valls posent la première pierre d’un centre d’Enfouissement Technique à Aképé

Le samedi 29 octobre 2016, le Président de la République togolaise Faure Essozimna Gnassingbé et le Premier Ministre français Manuel Valls ont posé la première pierre d’un centre d’Enfouissement Technique à Aképé , une vingtaine de kilomètres au nord –ouest de Lomé , sur la route de Kpalimé. Le projet vise à améliorer durablement les conditions de vie des habitants de Lomé à travers l’assainissement de l’environnement urbain et l’accès aux services essentiels à la population. Le projet a pour objectif spécifique l’amélioration durable de la gestion et du stockage des déchets solides urbains.

En effet, à Lomé, ville regroupant 25% de la population togolaise, la municipalité a entamé en 2008 une réorganisation de l’ensemble de la filière de gestion des déchets solides, avec l’appui de l’Agence Française de Développement à travers les Projets Environnement Urbain à Lomé 1 et 2 (PEUL 1 et 2). La finalité de cette action est de faire en sorte que l’ensemble des déchets produits sur le territoire communal rentre dans un seul circuit comprenant la pré-collecte au niveau des ménages, la collecte aux centres de regroupement (dépotoirs intermédiaires), le transport et la mise en décharge finale, tout en favorisant les filières de valorisation.

L’objectif de cette réorganisation est de contribuer à éliminer la création des dépotoirs sauvages et à préserver le cadre de vie des populations urbaines. La mairie, dont les recettes fiscales ont augmenté ces dernières années en particulier suite au travail réalisé en collaboration avec l’AFD, s’est engagée à participer au financement de son nouveau Centre d’Enfouissement Technique (CET) et à en couvrir les futurs frais de fonctionnement. La mairie alloue d’ailleurs annuellement un budget de 2.3 M€ pour la gestion des ordures ménagères. Dans ce cadre, elle passe des contrats avec des opérateurs chargés de la pré-collecte, de la collecte et de la mise en dépôt des déchets de la ville.

Les actions viendront consolider la filière de gestion des déchets solides urbains mise en place dans le cadre du PEUL I et II à travers la construction d’un centre d’enfouissement technique.

Le site du CET pourra accueillir au total 20 casiers qui constitueront la zone de stockage des déchets de la métropole pour les 20 prochaines années. Le présent projet prévoit dans sa phase initiale de mettre en place les 5 premiers casiers correspondant à une période d’exploitation de 5 ans. Chaque casier sera divisé en plusieurs alvéoles qui accueilleront les déchets. Sa conception sera faite de manière à y intégrer des barrières étanches afin de protéger l’environnement du site et la nappe phréatique. Chaque casier et alvéole sera équipé d’un réseau de drains et de collecteurs permettant de récupérer les lixiviats qui seront retraités dans des bassins. Un dispositif de gestion du biogaz produit par les déchets sera également mis en place.

Le projet prévoit également des travaux de voirie permettant l’accessibilité du site aux camions qui transporteront quotidiennement les déchets. Une zone technique sera construite pour la gestion du site par l’entreprise exploitante.

Une seconde phase – dite tranche conditionnelle – du projet prévoit la construction de 5 autres casiers et une durée d’exploitation prolongée de 5 ans. Aucun financement n’a à ce jour été sécurisé pour cette phase.

Enfin une troisième phase – dite tranche complémentaire – a également été développée et intégrée au projet, et vise à contribuer au financement d’une composante de valorisation des déchets par le financement de la construction d’une plateforme de prétraitement des ordures ménagères sur le site. La stratégie de mise en œuvre pour ce projet repose sur le partenariat et la délégation de services publics. La réalisation des études, des travaux et de la supervision ont été confiées à des entreprises privées disposant de capacités techniques et financières suffisantes et qui ont été sélectionnées par appel d’offres international. Vues l’importance des investissements et la complexité des travaux, une même entreprise (le Groupement Eiffage-Coved-GER en l’occurrence) s’est vue confier les travaux d’aménagement initiaux correspondant à 5 ans d’exploitation, et l’exploitation du CET sur une période de 5 ans. Elle réalisera également la construction de la plateforme de prétraitement si cette option se confirmait. Le bureau d’études Antéa assurera la supervision des travaux.

Les estimations de tonnage entrant sur le futur site d’enfouissement s’élèvent à environ 265.000 tonnes par an à horizon 2018.

Le coût total du projet dans sa phase initiale (construction des 5 casiers) + volet complémentaire est de 21.2 M€ financés par la Délégation spéciale de la ville de Lomé (10%), l’AFD (14%), l’UE (33% – sur fonds délégués à l’AFD) et la BOAD (43%).

L’AFD assure le rôle de chef de file des Partenaires Techniques et Financiers du Projet et les décaissements se feront en pari-passu.

Le bureau d’études qui assurera la supervision des travaux ainsi que le groupement d’entreprises pour l’exécution des travaux et de l’exploitation du site ont été sélectionnés suite à des appels d’offres internationaux. Les marchés sont en instance de signature (validation finale des marchés en cours par les autorités de contrôle des marchés publics) pour un lancement des travaux fin novembre 2016. Les travaux se dérouleront sur une durée de 12 mois.

 

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