Le 21 septembre de chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée Internationale de la Paix (JIP). Au Togo, la tradition a été respectée mercredi dans l’enceinte de l’Université de Lomé avec l’organisation par le ministère en charge de la jeunesse, d’un panel d’échanges avec des jeunes, des membres du gouvernement, des responsables d’organisations et des représentants des institutions internationales. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été présidée par Myriam Dosssou-d’Almeida, ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes.
Les échanges ont tourné autour du thème central : »Renforcer la cohésion sociale pour bâtir la paix ». Ce panel de haut niveau a pour but de partager avec les jeunes, considérés comme les acteurs clés de la préservation de la paix, les enjeux actuels perçus dans le monde entier. Il a été question de partager avec ceux-ci, les leviers d’une paix durable au Togo.
Deux principaux sous-thèmes ont retenu l’attention des jeunes. Le premier met en relief les liens entre la cohésion sociale et la résilience communautaire et le second aborde la problématique : quel modèle de paix l’Afrique peut-elle offrir au monde ?
Les panelistes ont attiré l’attention des jeunes sur les trois leviers de la paix que sont, la solidarité, le travail et la tolérance. Pour le ministre de la communication et des médias, le Professeur Akoda Ayewouadan, la préservation de la paix doit toujours passer par la recherche de solutions endogènes, le jeu de la consolidation du tissu social et de la construction des ponts entre les individus.
Son homologue chargé des droits de l’homme, Christian Trimua, a pour sa part attiré l’attention des jeunes sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie. «L’avenir de la jeunesse et des dirigeants togolais et africains se joue à des milliers de kilomètres. Nous ne devons plus compter sur personne», a-t-il indiqué avant de marteler: «Vous jeunes, devez bien travailler à l’école et à l’Université. Si nous avons de grands agronomes, on peut cultiver des milliards de tonnes de céréales et rendre autonome notre pays. Le riz de l’Ukraine, on ne l’aura plus à un moment donné et ça c’est sûr, vu l’état actuel de la situation. Nous devons travailler, pour préserver notre liberté parce que nous avons une patrie à protéger».
Les jeunes face à plusieurs défis
Des réactions ayant suivi, il ressort une forte attente des jeunes vis-à-vis du gouvernement. Ces inquiétudes ont retenu l’attention des autorités présentes qui ont exhorté les jeunes à jouer leur partition.
« Vous avez un défi fondamental, celui d’accéder à un revenu et de s’insérer au sein de la société. Aujourd’hui beaucoup d’entre vous qui sont en situation de précarité nourrissent des attentes vis-à-vis du gouvernement. Vous devez vous mêmes vous engager dans la recherche de solutions. Vous avez votre rôle à jouer et c’est ensemble dans le dialogue que nous pouvons mieux appréhender vos préoccupations et adresser les meilleures solutions. Le gouvernement met des opportunités à votre disposition, saisissez les. Surtout retenez que dans votre quotidien, la solidarité et la tolérance sont les deux valeurs que vous devez développer », a souligné Myriam Dosssou-d’Almeida.
La part du gouvernement
Le gouvernement, à travers ses représentants à la rencontre, s’est engagé à faire sa part. Pour le ministre chargé du développement à la base, ce cadre de dialogue doit être régulier. »
«J’ai compris qu’il ne faut pas toujours attendre la célébration de la journée internationale de la paix pour organiser un débat ou une causerie autour de la question de la cohésion sociale et de la paix», a-t-elle relevé.
Le ministre Akoda Ayewouadan a pour sa part réitéré la volonté du gouvernement à accentuer la communication autour des initiatives mises en place pour accompagner et répondre aux préoccupations des jeunes.
«Cette rencontre a permis à nos jeunes d’être désormais au parfum des valeurs fondamentales qu’il faut promouvoir au sein de notre société pour préserver la paix», s’est réjoui Joseph Arime ANALA, Directeur de la jeunesse.
One thought on “JIP 2022 : au Togo, jeunes et gouvernants ont parlé des principaux leviers de la paix”