La communauté internationale a célébré samedi 8 mars, la journée mondiale de la femme. Au Togo , l’événement a été marqué par plusieurs activités dont une marche de femmes mentors , c’est -à-dire des femmes leaders ( femmes d’affaires , entrepreneures …). Cette marche, la deuxième du genre au Togo après celle de 2013, a été observée dans 60 pays au monde . Au Togo, elle est organisée par la Fédération des Femmes Entrepreneures et Femmes d’Affaires du Togo (FEFA-Togo) en partenariat avec le patronat, le ministère de l’Action sociale, de l’Alphabétisation et de la Promotion de la Femme, Vlisco African Company -Togo (VAC-Togo), PLAN-Togo…
Parties de l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé, les femmes mentors ont marché côte à côte avec leurs mentorées ( jeunes filles préparant leur future carrière) jusqu’au CASEF où a eu lieu une rencontre marquée notamment par une formation en élaboration de plan de carrière professionnelle.
Mme Bamezon-Léguèdè, Présidente de FEFA -Togo explique le concept de la marche de mentoring: » C’est une marche au cours de laquelle une personne expérimentée et qui a de la compétence, marche avec sa jeune sœur qui est en quête de développement personnel et qui va profiter de l’expérience de la femme leader pour pouvoir construire son avenir. Donc c’est une marche qui établit entre deux personnes une relation mentorale. Cela commence par la marche au cours de laquelle les deux personnes échangent sur leur vie professionnelle, sur leurs défis professionnels, sur les opportunités de la vie et aussi sur les difficultés qu’elles rencontrent ».
Pour la Présidente de la FEFA-Togo, le mentoring est l’un des moyens d’investir dans la jeune génération.
Mme Léontine Akakpo, Secrétaire générale du ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme, a déploré pour sa part, la faible présence des femmes aux postes de décision ( environ 21% dans le gouvernement, 13 sur 91 à l’Assemblée nationale, 3 femmes Chefs cantons, O femme préfet…) et la discrimination dont elles sont victimes du fait de la mentalité traditionnelle, la pauvreté , l’ignorance, les stéréotypes sexistes, l’absence de solidarité entre les femmes, leur manque de confiance en elles-mêmes. Face à cette situation, le gouvernement, a-t-elle rappelé , ne baisse pas les bras en vue d’assurer , à travers plusieurs initiatives, le plein épanouissement de la femme togolaise. Parmi ces initiatives, la Secrétaire générale a cité le concept de la parité hommes/ femmes à l’Assemblée nationale , la mise en place du Fonds National de la Finance Inclusive, l’élaboration et validation de l’outil de suivi IDISA…
Tous ces efforts, ont abouti à des progrès notables mais n’ont pas suffi à faire de la femme togolaise un être complètement épanouie , indépendante et libérée des pesanteurs socio culturelles, a noté Mme Akakpo. Aussi a-t-elle plaidé pour la mise en place de toutes les conditions nécessaires pour l’émancipation des couches depuis longtemps défavorisées, marginalisées que sont les femmes, pour un développement durable du Togo. « Dans ce processus , l’émancipation de nos filles qui sont un maillon incontournable est plus que nécessaire. Pour cela, nous sommes tous, chacun à son niveau, appelés à apporter une contribution pour la levée de tous les obstacles qui entravent le progrès des femmes et des filles. C’est pourquoi, je ne peux m’empêcher de féliciter la FEFA -Togo pour son initiative qui vise le renforcement des capacités et compétences ainsi que le développement personnel et professionnel grâce au mentoring « a-t-elle ajouté.