Situé dans la zone portuaire, à quelques encablures de l’ancien port de pêche, non loin de la société NIOTO, Katanga est le village des pêcheurs à Lomé. Constitué dans les années 70 par des pêcheurs venus des quartiers Ablogamé, Kodjoviakopé et du Ghana, le village a été plusieurs fois délocalisé par les autorités portuaires avant de s’établir, il y a quelques années, sur l’actuel site.
Les habitations sont en claies et en paillassons. Chacun s’installe à son compte. Certains pêcheurs débarquent avec leurs matériels de pêche mais n’ont pas de moyens pour s’installer. Dans ce cas, des « patronnes » les recrutent, les aident à construire leur logement contre leur travail. Les « patronnes » sont les grosses revendeuses de poissons qui ont plusieurs pêcheurs à leur service.
A Katanga, la population pratique et vit de la pêche. Tôt le matin, le village se vide de ses habitants et ne retrouve son animation que vers le soir au retour des pêcheurs.
La promiscuité et le manque d’hygiène font que le village est souvent confronté aux épidémies de Choléra. Naguère, il n’y avait pas de latrines et la population faisait ses besoins à l’air libre au bord de la mer.
Aujourd’hui la situation est bien meilleure. Latrines publiques, kiosques à eau, écoles, centres de santé et bien d’autres infrastructures socio-collectives construites par le gouvernement facilitent la vie aux habitants de Katanga.
Le problème des épidémies de choléra n’est pour autant résolu car une partie de la population continue de faire ses besoins dehors.
(Photo : image d’archives)