Depuis 2008, cinquante millions (50 000 000) de repas chauds ont été servis à des élèves. A ce jour, près de 85 000 écoliers sont servis dans 308 écoles bénéficiaires localisées dans vingt-deux (22) préfectures du Togo, ce qui a pour conséquence une augmentation des effectifs scolaires de 9,4% dans les écoles bénéficiaires contre 7% dans les écoles non bénéficiaires; une augmentation du taux de fréquentation des filles par rapport à celui des garçons. Ces résultats sont ceux du programme de cantines scolaires ou alimentation scolaire, auquel est dédié un forum national ouvert hier mercredi 23 novembre à Lomé et ce jusqu’au 25 novembre.
Placée sous le thème « Alimentation scolaire intégrée et développement local », la rencontre, première du genre au Togo, vise à sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur l’importance de l’alimentation scolaire dans l’atteinte des objectifs du développement durable (ODD) en particulier ceux relatifs à la réduction de la faim, de la pauvreté et de la promotion de l’éducation. Elle offre une plate-forme d’échanges entre toutes les parties prenantes : acteurs du secteur public, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement. « L’objectif est de trouver des solutions innovantes, durables pour la pérennisation de ce Programme », précise Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre en charge du développement à la base.
Trois départements ministériels : développement à la base, enseignements primaire et secondaire et agriculture se sont associés pour l’organisation de ce forum avec l’appui de la Banque Mondiale, du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et du Centre d’Excellence contre la Faim (du Brésil) dont une forte délégation prend part aux travaux.
A l’ouverture de la rencontre les intervenants ont souligné l’importance de l’alimentation scolaire.
« Parler d’alimentation scolaire, c’est parler d’un frein éventuel au bon déroulement de la scolarité et donc d’un moyen d’améliorer le taux de scolarité dans nos milieux. Aucun enfant ne peut penser à s’éduquer lorsqu’il doit passer la journée à chercher de quoi se nourrir. Aucun élève ne peut être performant en ayant le ventre vide. Aucun élève ne peut être performant s’il doit parcourir de longues distances pour aller manger avant de retourner en classe. Aucun élève ne peut réussir s’il doit d’abord penser à se nourrir plutôt que de penser à ses devoirs. », a déclaré Mme Victoire-Tomégah-Dogbé.
« Pour notre pays, l’alimentation scolaire est un point d’entrée pour la réalisation de plusieurs priorités nationales, et au-delà, pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. Elle s’intègre dans notre vision pour un développement inclusif au Togo et est en phase avec nos efforts visant notamment l’élimination de la faim, la promotion de l’éducation de qualité pour tous, la protection des enfants, le développement et la valorisation de l’agriculture, la promotion d’un développement local participatif et la promotion de l’emploi », a renchéri le Premier ministre Sélom Klassou.
Mme Joëlle Businger, Représentante –résidente de la Banque Mondiale au Togo salue pour sa part les résultats obtenus par le Togo dans la mise en œuvre du programme des cantines scolaires et s’est dite consciente des défis qui restent encore à relever pour son extension à toutes les écoles du pays. Aussi a-t-elle assuré de la disponibilité de son institution à poursuivre son appui au Togo pour aider le gouvernement dans la mobilisation du financement nécessaire à cet effet.
Le programme des cantines scolaires est une composante du Projet de Développement Communautaire et des filets sociaux (PDCplus), mis en œuvre depuis 2008.
Dans le cadre du partenariat entre le PAM et le Togo, un protocole d’accord a été signé par les deux parties en juillet dernier dans lequel, le PAM et le Centre d’Excellence contre la faim du Brésil, se sont engagés à soutenir, d’ici fin 2018, le Gouvernement togolais dans la mise en œuvre d’un projet pilote de 50 écoles dites ‘’écoles d’excellence’’
(Photo : les officiels à la cérémonie d’ouverture du forum)
