Le Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) a été lancé samedi dernier au cours d’une cérémonie grandiose ayant eu pour cadre le Palais des Congrès de Kara. Partenaires techniques, membres du gouvernement, personnalités civiles, militaires, politiques et une foule nombreuse de femmes de la Kozah étaient présents .
Très attendu au cours de cette cérémonie, le discours du Chef de l’ Etat qui revient sur le bien fondé du Fonds. « C’est une Véritable Coalition contre la pauvreté que nous sommes en train de mettre en place avec ce Fonds », a déclaré Faure GNASSIGNBE qui , au passage, à réitéré l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour la réussite du Fonds.
Ci dessous l’essentiel de l’allocution du Chef de l’Etat au lancement du Fonds.
« C’est une véritable coalition contre la pauvreté que nous sommes en train de mettre en place avec ce Fonds National de la Finance Inclusive. Nous nous sentons honorés , nous nous sentons soutenus par cette énergie qui se dégage de la population, par ces apports, ce soutien de nos amis qui nous viennent du Bénin mais également des partenaires traditionnels .
Le Fonds a été expliqué dans toutes les régions; ici aussi, les différents représentants ont apporté leur soutien à cette initiative du gouvernement. Et moi, ce que je peux dire en tant que premier responsable de ce pays c’est de vous donner et de vous dire mon total engagement . Tout ce que le gouvernement pourra faire, il le fera pour que ce Fonds soit un succès…
Nous sommes au service de la population et surtout des plus vulnérables. Après les périodes difficiles que nous avons connues, nos amis partenaires nous ont rejoints, les bailleurs de fonds sont revenus au Togo. Et nous avons parcouru un long chemin ensemble depuis 2007-2008 que la coopération a repris et le bilan qui a été fait l’année passée, c’est que les choses se sont améliorées mais nous n’avons pas suffisamment pu impacter positivement la vie des plus pauvres; le reconnaître , ce n’est pas une faiblesse; il faut d’abord poser le diagnostic avant de chercher et de trouver le remède. Et votre présence ici, est la preuve que vous avez, avec nous, le sentiment que nous sommes sur le bon chemin, que nous ne pouvons pas laisser dans notre pays les pauvres s’appauvrir davantage. Et la première et l’une des réponses que nous apportons, c’est justement la mise en place de ce Fonds. J’ai été également conforté dans ma conviction que la lutte contre la pauvreté est d’abord de la responsabilité des Togolaises et des Togolais . Et quand le Directeur du Fonds National de la Micro finance (ndlr: du Bénin) a dit que 88% des financements mobilisés viennent du budget national, ça m’a conforté; je pense que vous avez raison; nous aussi au Togo, nous essayerons de faire aussi bien que nos devanciers. Nous avons prévu une certaine somme dans le budget et je pense que nous allons essayer de faire davantage, nous allons être plus ambitieux. Je ne veux pas avancer des chiffres ici. Nous allons faire davantage mais ce Fonds ne réussira pas si vous ne nous soutenez pas, vous les femmes. Où que vous soyez ,à partir de Mandouri, Cinkassé, Aného, Vogan; où que vous soyez, soutenez- nous parce que c’est vous qui êtes à l’avant garde du combat contre la pauvreté.
Quand l’équipe, dirigée par le Directeur général du Fonds , a sillonné le pays pour expliquer ce qu’est le Fonds , le Directeur a dit , qu’il avait été impressionné par ce qu’il avait vu à Kara. L’union de ces femmes, on se souvient bien, qu’un jour de janvier, il y a quelques années, elles étaient venues me voir pour me dire qu’elles voulaient fonder une fédération et qu’ elles voulaient avoir plus de financement pour pouvoir subvenir aux besoins des autres femmes de la Kozah… Avec la ministre du Développement à la Base , nous avons dit : commençons une petite expérience ; c’est ce que nous avons fait et en quelques mois , il s’est avéré qu’elles étaient sérieuses , elles étaient déterminées. A partir de ce moment, nous avons décidé de faire plus . Donc le fait que cette équipe qui ne savait pas qu’il y avait eu cette expérience ici, me dise qu’elle avait été agréablement surprise par ce qu’elle a vu dans la Kozah, ça veut dire que ça peut marcher. Donc ce qui s’est fait à Pagouda et à Sotouboua, j’espère que nous le verrons de façon plus éclatante sur toute l’étendue du territoire. Quelles que soient les explications techniques, nous savons très bien que le plus important, quand on prend l’argent, c’est de respecter les règles et de rembourser. Soyons déterminés, soyons ambitieux, et puis je donnerai rendez-vous à nos amis du Bénin , dans 5ans , on sera à plus de 57 milliards ».