Le ministère de la Santé déploie du 15 juin au 14 juillet, 9750 agents de santé communautaire (ASC) dans le cadre d’une campagne de traitement de masse (TDM) contre les Maladies Tropicales Négligées (MTN).
Durant 30 jours, ces agents adopteront la stratégie du porte à porte et recenseront les membres des ménages, des cas de grosse bourse, de gros pieds et de trichiasis trachomateux.
Ils procéderont également à l’administration d’Albendazole, de Praziquantel, d’Ivermectine puis sensibiliseront sur le lavage des mains et l’utilisation d’eaux potables.
En outre des conseils sur la prévention des MTN seront donnés aux populations cibles.
L’opération, 6ème du genre depuis 2010, bénéficie du soutien technique et financier des partenaires tels que USAID, FHI360, HDI, OMS, UNICEF, PLAN TOGO, RTI et Sightsavers).
Elle va se dérouler en une seule phase sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de Lomé-Commune où l’étude des données épidémiologiques a montré la faiblesse voire l’inexistence de la transmission des MTN.
En plus, une cartographie réalisée en 2013 dans la région sanitaire de Lomé-Commune a montré qu’elle n’est pas endémique aux géo helminthiases, donc ne justifie pas un TDM selon les recommandations de l’OMS.
Pour cette campagne, 3 maladies sont concernées, notamment les parasitoses intestinales/Géo helminthiases, l’onchocercose et les schistosomiases (Bilharzioses).
Les MTN sont des infections rencontrées dans les régions au climat tropical ou subtropical. Elles touchent principalement les populations les plus pauvres vivant dans des régions rurales reculées, dans des bidonvilles ou dans des régions de conflits.
Elles sont favorisées par l’absence d’eau salubre, les mauvaises conditions de logement et le manque de moyens d’assainissement.
Les enfants sont les plus vulnérables face à ces maladies qui, chaque année tuent, handicapent ou rendent irrémédiablement invalides des millions de gens.
Plus de 12 infections sont classées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans la catégorie des MTN ; le Togo en a choisi en fonction de l’épidémiologie locale dix (10) qui sont prioritaires.
Il s’agit de la filariose lymphatique, l’onchocercose, les géo-helminthiases (ascaridiase, ankylostomiase, trichocéphalose), les schistosomiases, le trachome, le ver de guinée, l’ulcère de Buruli, la lèpre, le pian et la trypanosomiase humaine africaine.
