« Léa devait aller faire les à l’aéroport avant son départ le soir. Elle chantait à tue-tête son bonheur sous la douche, mais tout ce vacarme ne l’empêcha pas d’entendre le bruit provenant de sa chambre.

-Qui est là ? demanda-t-elle à haute voix.

Elle avait coupé le robinet pour percevoir la réponse de l’intrus, mais rien. Elle mit alors son peignoir et sortit précipitamment. Nul doute qu’il y avait bien quelqu’un. La porte avait été laissée grand ouverte. Elle jeta un regard à sa table de nuit. Son tiroir était ouvert. Elle s’en approcha en courant. Il manquait un de ses documents importants, son passeport ». Voici les premières lignes d’un ouvrage qui fit une entrée remarquée le weekend dernier dans la grande famille  littéraire togolaise : ‘’ Sœurs consanguines’’.   Un  roman de plus dans l’escarcelle  de la maison d’éditions Awoudy, signé Lucia Komiza,  grande passionnée de littérature.

Le tout premier livre de cette nouvelle pépite de la littérature  togolaise,  est  un récit captivant, fait de flash-backs  permettant de faire durer le suspense jusqu’au bout.   Le lecteur est entrainé dans les méandres de la polygamie,  une polygamie aux conséquences dramatiques,  née de la pression familiale face aux difficultés du couple d’avoir un enfant mal, qui en Afrique, reste un mythe.

Dans  ‘’ Sœurs consanguines’’, Lucia Komiza dépeint les sentiments  humains en ce qu’ils ont de plus noble, l’amour, mais aussi et surtout des plus  vils et abjects,  la haine, la jalousie.

 « Le bonheur est personnel ; mon bonheur, c’est ce qui me rend heureux », dit l’auteure. Mais peut-on connaitre ce bonheur lorsqu’on est issu d’une famille polygame ? Le public est invité  à trouver la réponse à cette question dans  l’ouvrage.

Pour Mawusse Heka,  directeur des éditions  Awoudy,  ‘’ Sœurs consanguines’’ « est le reflet de notre société ».