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L’UE évalue sa coopération avec le Togo

 

Il y a un an, l’ Union Européenne (UE) a commandité au bureau d’études ADE (Aide à la Décision Economique ) une évaluation indépendante de sa coopération avec le Togo durant la période 2007-2013. Les résultats de cette évaluation ont été restitués ce mardi au cours d’un atelier à Lomé.

L’objectif de l’évaluation est de renseigner l’UE sur les résultats de son engagement au Togo et sur les leçons à tirer pour améliorer sa coopération actuelle et future.

 » Les relations entre le Togo et l’Europe vont au-delà d’un simple rapport entre bailleur de fonds et pays bénéficiaire. Nous avons un partenariat consolidé, ambitieux, bâti sur des principes partagés en termes de démocratie et d’Etat de droit », a déclaré M. Nicolas BERLANGA-MARTINEZ, Ambassadeur, Chef de Délégation de l’ UE.

 

       Méthodologie de l’évaluation

L’évaluation s’est principalement centrée sur les questions de pertinence de la stratégie d’engagement de l’UE au Togo et sur les thèmes clés de la coopération: la gouvernance démocratique, les réformes économiques et institutionnelles , la stabilité macroéconomique et l’appui aux infrastructures. Elle a également abordé les questions de la coordination, du mix d’instruments et de modalités d’aide, ainsi que de l’effet des changements institutionnels au niveau européen.

Elle fut conduite en une succession d’étapes étalées sur une période de près de 12 mois.

Une analyse des objectifs de coopération a permis de définir une série de sept questions d’évaluation , qui ont structuré l’exercice.

Plus de deux cents personnes, à Bruxelles, à Lomé et dans d’autres villes et régions du Togo, ont été consultées , au travers d’entretiens et de focus groups . Un grand nombre de documents et de données chiffrées ont été étudiés, permettant de croiser les informations et de disposer d’une base d’analyse solide.

Les résultats

De façon générale, l’évaluation conclut que, dans le contexte de sortie de crise du pays, la reprise de la coopération de l’UE en 2007 a constitué un signal fort sur le plan politique.

L’évaluation montre la pertinence de l’appui , une acceptable efficacité générale des actions et félicité le rôle du dialogue politique actif joué par l’UE.

L’évaluation constate donc en général des résultats positifs mais aussi parfois incomplets en termes de gouvernance politique et institutionnelle, de gestion des finances publiques et aussi dans le secteur des infrastructures, notamment la remise à niveau dans certaines villes secondaires ou encore l’eau -assainissement.

L’évaluation montre une fois de plus que la bonne gouvernance génère des dividendes et est financièrement fructifère. Elle montre que le progrès dans beaucoup de domaines fait par le Togo ces dernières années aurait pu donner plus de bénéfices avec par exemple, un cadre juridique consensuel, une forme de  » constitution de l’étape démocratique », approuvée par une majorité du peuple ou de ses représentants, qui aurait été transposé en loi les accords politiques accordés: les politiques de développement actuelles du Togo seraient plus efficaces.

L’évaluation applaudit les réformes économiques et les investissements en infrastructures faites lors des dernières années. Mais elle suggère plus d’implication du législatif dans l’élaboration des budgets et un rééquilibrage des ressources pour fournir plus généreusement les secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation, et les secteurs de croissance liés à la création d’emploi dans les petites et moyennes entreprises.

Les recommandations

 

Pour l’avenir , les experts encouragent de continuer à intégrer dans les politiques publiques l’objectif de réduction des disparités régionales.

Ils insistent sur l’intérêt à accorder une grande attention au renforcement des capacités nationales ( de l’administration, de la société civile et du secteur privé notamment) , à l’indépendance de la justice et aux conditions de vie de détenus et de détention.

A l’UE et aux autres partenaires, les experts rappellent d’aborder avec le gouvernement togolais la question de l’efficacité des politiques de développement en cours, ainsi que celles du décloisonnement de l’aide entre ministères et du partage de l’informations.

 

 

 

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