Toutes les deux semaines, l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) , bras opérationnel du ministère chargé du développement à la base, mobilise dans les quartiers bénéficiaires du Programme de Développement Communautaire en Zone urbaines (PDCZu) à Lomé, des milliers d’hommes, de femmes et de jeunes pour une opération de nettoyage des grandes artères de la capitale. Acteurs incontournables dans cette opération, les responsables des CDQ (Comité de Développement de Quartier), rassemblent, veillent, dirigent et parfois d’une main de fer surtout lorsque le travail semble piétiner.
La cinquantaine, voix grave, corpulence imposante, Mme Gbassakpo Biova, est l’une des rares femmes présidentes de CDQ à Lomé. Son quartier, Adakpamé-Adjrométy, participe aux côtés de 09 (neuf) autres, à l’opération de nettoyage sur la route Lomé-Aného, tronçon Rond-point du Port –Carrefour Ramatou.
Dans l’entretien qui suit, elle revient notamment sur les bien-fondés de cette opération et souhaite à juste titre, sa pérennisation.
Manationtogo.com : Bonjour Madame ! Combien de balayeurs mobilisez-vous à chaque opération ?
Gbassakpo Biova : Bonjour et merci pour l’opportunité que vous m’offrez. Par rapport à votre question, sachez que le nombre de balayeurs mobilisés à chaque opération n’est pas fixe. Cela dépend des instructions de l’ANADEB qui fixe le nombre et nous le communique, et ceci bien-sûr en fonction de l’espace à nettoyer. Ainsi, parfois, c’est 150 balayeurs par quartier, ou encore, 90, 80, 70 etc.
Mtg.com : Comment arrivez –vous à rassembler tout ce monde ?
G.B : Dans le CDQ, nous avons des commissions : commission des femmes, commission des hommes, commission des jeunes, commission des sports etc. C’est les responsables de ces différentes commissions qui se chargent de rassembler les balayeurs, par téléphone, bien- sûr sous ma supervision. . Nous avons à cet effet une base de données que nous actualisons régulièrement.
Mtg.com : Les balayeurs se relayent-ils ou c’est les mêmes personnes à chaque fois ?
G.B : A chaque opération, il y a de nouvelles têtes soit parce quelqu’un empêché, a demandé la permission, ou parce que quelqu’un manque à l’appel.
Mtg.com : Que se passerait-il si l’ANADEB devrait arrêter cette opération ?
G.B : Cela nous affecterait beaucoup ! Grâce à ce programme, nous contribuons à assainir notre capitale et nous le faisons avec fierté. C’est notre façon de montrer notre patriotisme et notre sens du civisme. Lomé , peu à peu, se transforme… C’est pourquoi nous remercions l’ANADEB pour l’initiative et plaidons pour qu’elle devienne hebdomadaire.
Nous appelons de tous nos vœux la pérennisation de cette opération pour continuer à assainir notre capitale.