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Présentation de vœux : le corps diplomatique félicite Faure Gnassingbé pour le succès du sommet sur la sécurité maritime

La cérémonie de présentation de vœux  au Chef de l’Etat  pour la nouvelle année a démarré hier mardi 17 janvier 2017. Dans  le  message adressé au  Chef de l’Etat, présenté par M. Sylver Aboubakar Minkominseme, Ambassadeur du Gabon au Togo, vice-doyen du corps diplomatique, les Ambassadeurs et Chefs de missions  diplomatiques  ont notamment  félicité le Président de la République pour le succès  du sommet sur la sécurité maritime tenu en octobre dernier à Lomé. « La réussite du sommet de Lomé est la preuve concrète de votre dynamisme diplomatique .En effet, votre présence remarquée que ce soit à la tribune des  Nations unies, à l’Union africaine, à la CEDEAO ou à la Francophonie durant cette année 2016 ne pouvait qu’aboutir à ce retentissant succès diplomatique »,   a indiqué le corps diplomatique à l’endroit du Chef de l’Etat. « Ce sommet que le président en exercice de l’Union africaine a qualifié de l’un des plus réussis a abouti à l’adoption d’une charte dénommée « Charte de Lomé ». Ce résultat a été salué par tous les acteurs, qu’ils soient du monde économique, politique ou de la Société civile. Désormais, le monde entier parlera de la «Charte de Lomé » comme la référence en matière de sécurité maritime et de développement par l’économie bleue en Afrique », a –t-il ajouté.

En intégralité le discours prononcé par M. Sylver Aboubakar Minkominseme et la réponse du Chef de l’Etat.

Excellence Monsieur le Président de la République,

Excellence Monsieur le Premier Ministre,

Excellence Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions  diplomatiques,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales,

Mesdames et Messieurs les Consuls,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Excellence monsieur le Président,

C’est avec honneur, plaisir et fierté que je prends la parole, en ce jour solennel,  au nom du corps diplomatique accrédité au Togo, pour vous présenter, à vous

Monsieur le Président de la République, à tous ceux qui vous sont chers et au peuple togolais nos vœux les meilleurs pour cette année 2017.

L’ensemble du corps diplomatique vous transmet ses vifs et sincères  remerciements pour le chaleureux accueil que vous et  votre gouvernement  lui  réservez, d’une part, et d’autre part l’hospitalité dont fait preuve le peuple togolais  à son égard. Tous ces signes de fraternité manifestés à notre endroit  nous  permettent de nous sentir au Togo comme chez nous.

Excellence Monsieur le Président,

Ce discours de présentation des vœux nous donne l’occasion de rendre un vibrant  hommage au peuple togolais pour l’accueil exceptionnel réservé aux délégations  de nos différents pays et aux Milliers de délégués ayant effectué le déplacement à  Lomé pour participer au sommet extraordinaire de l’union Africaine sur la  sécurité et la sureté maritimes et le développement en Afrique qui s’est tenu le 15  octobre 2016.

L’hospitalité légendaire reconnue au peuple togolais a  marqué  les esprits de  l’ensemble des visiteurs et le président en exercice de l’union Africaine Son  Excellence Idriss Deby Itno l’a souligné  lors de son discours d’ouverture en présentant je cite «ses vives félicitations au peuple togolais et a son gouvernement  pour l’accueil chaleureux l’hospitalité et l’excellente organisation de la session extraordinaire de notre conférence ».

 

Pendant une semaine, le Togo fut le centre d’Afrique et les conditions d’accueil  et de sécurité exceptionnelles déployées furent unanimement reconnues.   Aussi  nous saluons tous les Togolais qui remplissent au quotidien l’exaltante mission de veiller à la sécurité et à l’intégrité territoriale du Togo. Leur mission prend une  valeur particulière dans le contexte sécuritaire inédit que vit le monde actuellement.

En effet, nous savons qu’aucun développement n’est possible sans la sécurité. Le  terrorisme, qui sévit actuellement n’a ni patrie, ni identité et  encore moins de religion. Aussi, tenons-nous à féliciter le Togo pour la paix, la sécurité et la  tolérance qui y règnent et pour les efforts consentis par  ses  autorités  pour promouvoir cette paix dans les autres pays du continent et dans le monde.

Les derniers attentats terroristes  nous  interpellent  et  nous présentons nos  condoléances aux pays victimes de ces actes de barbaries : l’Egypte, le Nigéria,  le Niger, la Turquie, la Somalie et tant d’autres encore. Nous voudrions les assurer  de notre volonté de coopération afin de lutter contre ce fléau.

Excellence Monsieur le Président,

La réussite du sommet de Lomé est la preuve concrète de votre dynamisme diplomatique. En effet, votre présence remarquée que ce soit à la tribune des  Nations unies, à l’Union africaine, à la CEDEAO ou à la Francophonie durant cette année 2016 ne pouvait qu’aboutir à ce retentissant succès diplomatique.

Ce sommet que le président en exercice de l’Union africaine a qualifié de l’un des plus réussis a abouti à l’adoption d’une charte dénommée « Charte de Lomé ». Ce résultat a été salué par tous les acteurs, qu’ils soient du monde économique, politique ou de la Société civile.

Désormais, le monde entier parlera de la «Charte de Lomé » comme la référence en matière de sécurité maritime et de développement par l’économie bleue en Afrique.

Cet instrument juridique est la traduction de la volonté politique des dirigeants africains de se doter d’une stratégie concertée leur permettant de combattre efficacement la piraterie maritime et tous les autres actes criminels en mer.

En outre, la Charte de Lomé vient conforter les acquis des premières initiatives menées dans le domaine notamment lors des assises de Yaoundé en juin 2013, et de Mayet au Seychelles en février 2015 en passant par l’adoption à Addis Abeba, en janvier 2014 de la Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050.

C’est pourquoi, nous pouvons affirmer que l’année 2016 fut l’année de la diplomatie togolaise, car après la réception seize ans plus tard du sommet extraordinaire de l’Union africaine, vous avez accueilli le Premier ministre français, Monsieur Manuel Valls, et enfin Lomé a abrité la conférence annuelle de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe, le pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC).

Excellence Monsieur le Président,

L’organisation de tous ces événements au Togo augure d’une année 2017 d’une  intense activité diplomatique.

En effet, le Togo s’apprête à accueillir le sommet Israël-Afrique sur la sécurité et le développement en vue de renforcer des relations de coopération entre Israël et les pays africains.

En outre, tel que décidé en septembre dernier par les Etats Unis et les pays  partenaires de l’AGOA, le Togo abritera le prochain forum annuel de l’AGOA  qui se tiendra à la fin de l’année 2017. Le Togo devra donc accueillir plus de mille délégués et des délégations de près de 38 pays.

Le choix des membres de l’AGOA et de ceux de l’OIF pour organiser la Conférence ministérielle de la francophonie (CMF) à Lomé en novembre 2017,  confirme l’importance du Togo sur la scène diplomatique économique internationale.

Excellence Monsieur le Président,

Tous ces événements que le Togo accueille ont un impact positif sur le pays du point de vue diplomatique mais aussi économique.

En effet, nous avons d’un côté une embellie diplomatique qui gravera à jamais

Lomé dans les annales de la coopération internationale, pour rappel, dans les  années 1970-1980, Lomé a accueilli les assises des ACP avec les différents  Accords de Lomé.

Le Togo qui n’avait plus accueilli de sommet continental d’envergure depuis  juillet 2000 se positionne désormais parmi les grandes nations organisatrices de rencontres internationales, car disposant des infrastructures de qualité et d’homme et de femmes capables d’organiser et manager de tels événements.

D’un côté, nous avons une manne économique importante pour les opérateurs locaux. En effet, le sommet a permis de renforcer l’ambition du Togo d’être un hub du trafic maritime ouest africain. Plusieurs emplois ont été créés dans ce domaine tout comme ceux du transport, télécommunication, restauration et  hôtellerie.

Excellence Monsieur le Président,

Veuillez recevoir les vives félicitations du Corps diplomatique pour cette  apothéose couronnant la reconnaissance au niveau international du Togo.

Excellence Monsieur le Président,

Dans votre message à la nation le 26 avril dernier, vous avez donné les grandes lignes des chantiers sociaux et économiques que vous comptez mener et poursuivre pour la prospérité du peuple togolais.

Ainsi, vous demandiez aux togolais de renouer avec les vertus de dialogue, tolérance, fraternité et patriotisme.

Vous avez insisté sur la notion de citoyenneté qui pour vous est « l’acceptation de  l’autre, le respect des différences, la diversité des religions, des langues et des  cultures ne doit pas être un prétexte pour alimenter les conflits.

Afin d’atteindre cet idéal, vous œuvrez pour la promotion  d’un modèle social républicain togolais, basé sur «la recherche permanente du mieux vivre ensemble et sur la nécessité de faire » des différences entre les togolais le ciment de votre unité nationale.

Le Togo comme les autres pays africains s’attelle, avec ses particularismes, avec une pleine conscience de ses défis et responsabilités à construire un modèle  démocratique qui garantirait un avenir radieux à l’ensemble du peuple togolais.

C’est pour cadrer avec ce qui précède qu’a été organisé dernièrement, à Lomé,  l’atelier d’échange sur les réformes politiques et institutionnelles.

Ce cadre réunissant les personnalités politiques, les juristes, les sociologues, les  représentants des organisations de la société civile, les institutions de la  République, les médias, les partis politiques, la chefferie, les autorités religieuses  et les centrales syndicales a eu pour mission d’apporter une réponse nationale à  un défi national en indiquant la direction que devrait prendre les réformes politiques et institutionnelles.

Les frères et sœurs togolais qui ont participé à ces assises ont pris en compte les enjeux de développement actuels et les menaces sécuritaires planétaires que le  Togo doit intégrer et relever pour atteindre un développement économique  harmonieux dans la paix et la stabilité afin d’atteindre l’émergence.

 

Le projet de décentralisation que vous avez impulsé représente une avancée  certaine pour la démocratie participative, socle du développement local et ce processus se poursuivra inéluctablement par l’organisation des élections locales.

Excellence Monsieur le Président,

Les différentes inaugurations auxquelles vous avez procédées en marge de la célébration du 56è anniversaire de l’indépendance du Togo ne sont pas seulement  une illustration de votre vision destinée à accélérer le développement, mais aussi  un symbole fort  de la transformation qualitative qui s’opère au Togo. Elles augurent indéniablement de bonnes perspectives pour votre pays.

En effet, les résultats économiques du Togo et les retombées significatives sur les  populations nous poussent à affirmer que vous avez décidé d’aller plus loin dans la construction d’un Togo moderne tout en tenant compte des défis multiples qui se dressent devant lui.

Excellence Monsieur le Président,

De 2006 à 2012, à travers plusieurs réformes politiques et sociales, vous avez  entamé la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Cet élan s’est poursuivi  après 2012 avec la Stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi  (SCAPE).

Ces différents programmes ont permis aux populations à la base de s’auto prendre en charge et sortir ainsi de l’exclusion économique et sociale. C’est dans le même  but qu’a été mis en place le projet d’Appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes qui vise à donner plus d’opportunité d’emplois aux jeunes dans les  domaines à fort potentiel.

Afin de franchir un nouveau cap dans la lutte contre la pauvreté, vous avez lancé le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) qui vous permettra de mobiliser d’importantes ressources additionnelles et ainsi promouvoir une croissance inclusive qui conduira à la réduction drastique des inégalités sociales.

 

Le plan de développement national que vous allez élaborer aura pour vocation,  d’une part d’assurer une parfaite intégration des axes  d’actions prioritaires et d’autre part, d’en  accélérer la mise en œuvre dans un cadre institutionnel  approprié.

Excellence Monsieur le Président,

Votre mission de l’inclusion sociale et financière s’écrit en lettre d’or dans un  pays où tout est devenu priorité. Un pays dont le positionnement à équidistance des différentes capitales de la sous-région et surtout des pays sahélo-sahéliens  dépasse amplement la description géographique d’un territoire situé entre le Ghana à l’ouest et le Bénin à l’est pour apparaître comme un corridor naturel vers les pays sans débouchés maritimes de la région. Le Togo dispose des infrastructures nécessaires pour devenir le hub régional en matière d’opération portuaires.

 

Au nom de Corps diplomatique, je peux vous assurer que nous vous soutiendrons dans cette démarche. Nous vous accompagnerons dans votre effort de consolidation de la démocratie togolaise.

Nous ne ménagerons aucun effort afin de maintenir l’esprit de dialogue entre les frères togolais. Sur la scène internationale, chacun de nos Etats et institutions appuiera votre démarche, car notre objectif commun reste l’amélioration des conditions de vie du peuple togolais avec lequel nous partageons les idéaux de paix, de sécurité et de développement durable.

C’est sur ces mots que je vous réitère, Excellence Monsieur le Président, au nom du Corps diplomatique, nos vœux les meilleurs de santé, de paix, de bonheur et  de prospérité pour vous et votre famille. Plein succès aux éperviers.

Bonne et heureuse année 2017 et que Dieu bénisse le Togo.

Je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Discours-réponse du chef de l’Etat Faure Essozimna  Gnassingbé  aux vœux du Corps diplomatique

Lomé, le 17  janvier 2017

Monsieur le Premier ministre,

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Monsieur le Vice-doyen du Corps diplomatique,

Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,

Monsieur le Nonce apostolique,

Mesdames et Messieurs les représentants des institutions et organisations internationales,

Mesdames et Messieurs les Consuls,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un réel plaisir de vous accueillir ici en ce début d’année, suivant la pratique que nous cultivons de nous retrouver périodiquement en toute amitié pour partager nos vues sur la vie de nos nations et évoquer les perspectives de la  marche du monde pour les mois qui viennent.

La solidarité, le respect mutuel et notre ferme détermination à agir ensemble pour la paix, le développement et le progrès- bref, pour un monde meilleur –sont le socle de la présente cérémonie.

Je voudrais me féliciter de cela et vous en remercier.

Comment ne pas être sensible aux mots aimables que vous venez d’avoir à mon endroit et à celui du gouvernement et du peuple togolais ?

C’est encore là une marque de l’amitié et des liens privilégiés qui unissent notre pays aux Etats, institutions et organisations que vous représentez.

Je voudrais à mon tour formuler pour vous-même, à vos familles et collaborateurs mes vœux de santé de paix profonde et  de prospérité croissante pour l’année nouvelle.

Je vous prie instamment d’en être nos messagers auprès de vos souverains et Chefs d’Etat et auprès de vos dirigeants de vos institutions et organisations internationales respectives.

Puissions-nous en toute occasion trouver les ressorts nécessaires pour privilégier en Afrique et dans le monde des valeurs de fraternité et persévérer dans la recherche du mieux-être de nos populations par une démarche toujours concertée et constructive.

Je suis convaincu que c’est dans cet esprit que vous avez mené tout au long de l’année 2016 les différentes interventions de vos missions et représentations.

Je salue ici le dévouement et le professionnalisme que vous démontrez dans votre                    engagement auprès de la République togolaise.

Mesdames et Messieurs,

L’année écoulée fut, vous en êtes témoins, riches de défis et d’enjeux cruciaux. Nous devions rechercher des réponses aux préoccupations contemporaines et, dans le même temps, disposer dans l’intérêt des générations à venir et de la planète  toute entière.

Vous avez eu l’amabilité, Monsieur le Vice-doyen du Corps diplomatique, de mentionner la réussite continentale qu’a constitué la tenue à Lomé de la Conférence de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement. Je vous sais gré de votre appréciation.

Cet événement fut un succès parce que son initiative a bénéficié d’un élan général et d’une mobilisation de tous.

Je tiens, au nom du peuple togolais, à vous réitérer mes remerciements pour vos contributions à ce résultat. Nous avons hautement apprécié le soutien et l’accompagnement des Etats amis et des institutions partenaires.

Je voudrais former le vœu que l’étape de la ratification soit à présent une priorité dans nos agendas législatifs nationaux. Nous avons, ensemble, donné en octobre dernier, un signal d’engagement et de volonté. Il doit maintenant se concrétiser rapidement par le dépôt des instruments requis.

Je souhaite, en particulier, que nous allions au-delà de la quinzaine de ratifications nécessaires à son entrée en vigueur prochaine. Celle du Togo a été autorisée par le parlement. En s’inscrivant dans cette optique, nos représentations nationales confirment que la réponse la plus pertinente aux défis est une mise en commun résolue de nos efforts et de nos moyens.

La complémentarité entre le processus de Yaoundé et la Charte de Lomé sont, à l’heure actuelle, un atout de taille sur lequel, je nous convie tous à capitaliser afin d’offrir à notre continent, un socle de mécanismes et de réponses synergiques à cette problématique globale.

Je sais que les meilleures solutions que nous pouvons envisager sont d’abord endogènes, ce sont celles qui naissent de notre commune volonté de progresser et qui se nourrissent de nos réalités.

Pour répondre aux enjeux de l’heure et relever les défis qui se posent à elle, c’est en première ligne que l’Afrique doit se trouver.

Mesdames et Messieurs,

Les jours à venir seront déterminants pour le   peuple frère de la Gambie. Face aux difficultés nées des élections présidentielles de décembre dernier, la CEDEAO a fait montre d’un engagement diplomatique salutaire, conforté par une convergence de vues avec l’Union africaine et les Nations unies sur les pistes d’une sortie de crise qui tienne compte de la volonté populaire exprimée.

Ce faisant, notre organisation sous régionale confirme la capacité de nos Etats et de nos institutions à maintenir la stabilité et préserver les populations au moyen de la concertation et de la médiation.

Je formule le vœu que la paix prévale dans ce pays frère pour le bien commun. Plus globalement, il est notable de relever que l’expérience de notre continent dans la conduite de processus électoraux apaisés va en se confortant. Sur les deux dernières années, quarante-six (46) scrutins se sont tenus, dont l’issue fut toujours porteuse de riches enseignements.

Dans la plupart des cas, un dénouement harmonieux est venu conclure cet exercice, gage de démocratie. Là où des insuffisances ont été relevées, la volonté d’ouvrir et de tenir un dialogue politique s’est exprimée, fondée sur notre attachement intrinsèque à la sauvegarde de la paix et à la protection de la vie de nos concitoyens. Mon pays reconnait et apprécie à sa juste valeur cette évolution qualitative.

Mesdames et Messieurs,

Si nous avons eu en 2016, plusieurs raisons de nous féliciter des avancées de nos  Etats, il subsiste – hélas – de nombreux motifs de préoccupations quant à l’avenir.

En Afrique, ils résident dans la persistance de groupes armés dans la région du Sahel. Ils représentent une menace terroriste insidieuse qui s’étend dans le bassin du lac-Tchad. Ils prennent la forme d’incursions funestes qui atteignent les côtes du golfe de Guinée, semant aveuglement mort et désolation Ils empruntent les voies de la piraterie maritime et de la criminalité transfrontalière.

Quel que soit le vocable dont elles se revendiquent, les multiples facettes de ce péril génèrent un faisceau de maux identiques que sont l’atteinte aux efforts de développement, l’expansion des instabilités et, à terme, la destruction du cadre de nos populations.

Dans ce contexte, nos armées doivent être mises en situation d’assurer entièrement leurs missions de protection des populations, de défense de l’intégrité des territoires et de préservation de la stabilité.

Ici aussi, la solidarité doit rester le maître-mot. Mon pays continuera, comme par  le passé, à participer au maintien de la paix dans le cadre des opérations sous l’égide des différentes organisations.

L’architecture africaine de paix et de sécurité doit évoluer vers la concrétisation des objectifs. Je voudrais à cet égard rappeler et saluer encore l’importante décision prise en juin 2015 à Johannesburg, relative à notre contribution à hauteur de 25% au coût des efforts de l’Union en matière de paix et de sécurité.

Dans le même ordre d’idées, je voudrais suggérer que nous réfléchissons à développer des mécanismes spécifiques d’aide à la résilience en période de conflit. Ils permettraient aux Etats aux prises avec des groupes armés et terroristes de préserver leur capacité à poursuivre une activité économique et limiter l’impact de l’effort de guerre sur la croissance et le développement.

Ici également, il en va de la protection en dernier ressort, des populations civiles ; car ce sont elles qui pâtissent le plus de ce que d’importantes ressources doivent ainsi être affectées dans l’urgence, à la riposte armée.

Dans la lutte contre  le terrorisme, le crime organisé et les mouvements armés, nous n’avons pas d’autre choix que celui de mutualiser les efforts et les contributions.

Nos mécanismes de réponse nationaux et régionaux pourront ainsi mieux donner la mesure de leur potentiel et être capables de bénéficier du soutien efficient de nos partenaires.

Mesdames et Messieurs,

Quinze mois après l’adoption des ODD, auxquels nous avons souscrit dans un esprit de responsabilité partagée et d’inclusion, je voudrais rappeler notre engagement à ne laisser personne de côté.

A cet égard, je dois de nouveau insister sur l’importance d’agir pour la paix. Elle seule est à même de permettre à nos populations de choisir librement leur résidence et de s’établir volontairement et légalement là où  leur activité leur assure revenu et prospérité.

Trop souvent, de nos jours, les situations de conflits armés sapent les efforts de développement, éteignent toute perspective d’évolution, tuent l’espoir et jettent des hommes, des femmes et des enfants sur  la voie de migrations subies, synonymes de calvaires individuels et collectifs et des drames dont nous sommes témoins.

L’importance accrue des crises migratoires auxquelles l’humanité est confrontée nous rappelle avec insistance qu’il est nécessaire d’intensifier le partenariat mondial pour un lendemain meilleur.

Dans la perspective 2030 des Nations unie et dans celle de l’Union africaine à l’horizon 2063, nous convenons tous que la paix et la sécurité sont autant des conditions que des corollaires du développement.

Je voudrais ici reprendre à notre compte à tous l’objectif de faire de la paix «notre guide et notre priorité absolue » ainsi que nous y invite très justement le Secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres à qui je réitère mes chaleureuses félicitations pour son élection à ce poste.

Nous avons la responsabilité de travailler à une articulation plus performante entre les instances –  continentales et mondiales –  et à une évolution des institutions internationales de permettre que chaque voix compte.

La voix de notre continent est portée par des valeurs séculaires fondées sur l’humain, la famille et la vie. La voix de notre continent insiste, comme le rappelle la déclaration des évêques d’Afrique et de Madagascar de juin 2015, sur  la nécessité de servir les peuples tels qu’ils sont et tels qu’ils veulent être, enracinés dans une riche diversité de cultures.

C’est en restant fidèle à ses valeurs cardinales que le Togo, pour sa part, continuera d’œuvrer à apporter à la construction  commune une contribution d’autant plus appréciable qu’elle sera authentique.

Vive l’amitié entre les peuples et la fraternité entre les nations.

Je vous remercie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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