Le prix du pétrole a chuté de plus de 30 % depuis la mi- juin à cause du ralentissement économique mondial et du boom du pétrole de schiste américain. Cette baisse est restée sans conséquence sur le prix à la pompe au Togo. Pourtant, notre pays est un importateur net des produits pétroliers qui subit la fluctuation des prix du baril.
Selon le ministre du commerce, Bernadette Légzim-Balouki, les prix sont restés intacts à la pompe parce que, l’approvisionnement a été fait pendant une période où les prix n’ont réellement pas encore baissé. « Les derniers stocks, vendus actuellement par les stations-service, ont été achetés en août, au moment ou le pétrole n’avait pas encore franchement baissé. » a-t-elle déclaré à nos confrères de republicoftogo.com. Elle explique que « le système en vigueur au Togo consiste à acheter les produits pétroliers à partir d’un appel d’offres international chaque trimestre. Quand un trader gagne le marché, l’idée est de s’entendre sur un prix bloqué pendant 3 mois ». L’avantage de ce dispositif de prix bloqué est de mettre le Togo à l’abri en cas de flambée brutale du baril.
Les Togolais vont devoir prendre leur mal en patience parce que le Togo s’apprête à lancer de nouveaux appels d’offres sur la base d’un baril à 75$ environ. En clair, ce nouvel approvisionnement devra agir sur le prix à la pompe.
Cette situation devra réjouir les consommateurs notamment les automobilistes d’ autant plus que le 16 janvier dernier, le gouvernement avait procédé à une augmentation d’environ 10% des prix des produits pétroliers à la pompe. Le gouvernement entendait ainsi, diminuer de 20 milliards sa subvention de 40 milliards annuels aux produits pétroliers , pour les réinvestir dans d’autres domaines prioritaires.