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Soja biologique : la belle histoire de  Toyo Yao

En 2011, Toyo Yao, agroéconomiste,  jette les bases de la JCAT (JCAT (Jonction de Croissance Agricole au Togo), spécialisée dans la production, la certification et l’exportation  du soja biologique vers l’Europe.  Très vite, l’entreprise connait  du succès et est aujourd’hui classée  parmi  les meilleures  success stories   au Togo.

Au début,   l’activité de la  JCAT consistait en l’achat  auprès des producteurs,  du  soja conventionnel, revendu  à des Asiatiques installés au Togo. Très vite, attiré par les coûts du soja biologique sur le marché international,  l’entreprise migre vers ce label.  «Vu les tendances du marché, on  a compris qu’il fallait vite migrer vers le bio qui est plus compétitif sur le marché surtout européen. Le marché  est disponible et le prix est aussi plus intéressant »,  explique- Toyo Yao.

La production du soja biologique est assujettie à des normes strictes éditées par des organismes internationaux de certification spécialisés en la matière. Le système de production est basé sur la  traçabilité, la documentation de toutes les opérations  menées avec  des producteurs. Aussi, pour réussir dans cette nouvelle aventure, le jeune entrepreneur   -a-t-il organisé  les producteurs  dans trois préfectures de la région des Plateaux : Ogou, Anié,  Est Mono.

De 100 au départ, le nombre de producteurs est rapidement passé à  1000. Mais en proie à des difficultés de trésorerie, l’entreprise avait du mal à absorber toute la production.  « Avec 100 producteurs, nous avons pu exporter 500 tonnes en 2011. Avec le temps, nous avons agrandi le projet  et nous sommes passés à 1000 producteurs.  Mais nous avions des difficultés de trésorerie et nous n’arrivions pas à acheter toute la production »,  précise le directeur général.

Ainsi, en 2014, sur les  2000 tonnes  produites, la JCAT n’a pu collecter que 800 tonnes.  Même  si l’année suivante,  l’entreprise  a fait  mieux  en exportant 1500 tonnes sur les 3000 produites, elle était loin de venir à bout de ses difficultés de trésorerie.  « Nous avions consolidé notre trésorerie, mais on était loin du compte .Sur le terrain il y avait un véritable problème de confiance entre acheteur et producteurs. Si  nous n’avions  pas l’argent au cash, il était impossible pour nous d’acheter les produits »,  souligne l’entrepreneur.

Ces difficultés vont  cependant progressivement s’estomper à partir de 2016, une  année décisive dans l’histoire de la JCAT. C’est en effet cette année-là, que Toyo Yao fit la  connaissance du PAIEJ-SP. Dès lors, les activités se sont accélérées. «  Nous avons eu la chance, en 2016, de rencontrer le PAIEJ-SP qui était à ses débuts. En 2017, notre société a été mise en relation avec la BOA », raconte Toyo Yao.

Ce contact avec la BOA a permis au jeune entrepreneur  de bénéficier d’un crédit  de 100.000.000 FCFA, remboursé en  trois mois grâce à un chiffre d’affaires  de 235.000 000 millions FCFA. « Ce crédit de la BOA nous a permis d’augmenter nos volumes d’expédition à 2000 tonnes »,  clame Toyo Yao.

En 2018, le PAIEJ-SP a facilité  à la jeune entreprise un concours financier d’ORABANK, d’un montant de 150 millions. Avec un volume d’exportation de 3500 tonnes, l’entreprise a engrangé un chiffre d’affaires annuel de 1 057 500 000 FCFA ; de quoi  lui permettre de solder  rapidement le crédit reçu.

En 2019,  un nouveau financement d’ORABANK  à hauteur de 400 millions permet à la JCAT de passer définitivement à l’échelle.

La JCAT exporte vers les pays de l’Union Européenne, tels que la France et l’Italie. L’entreprise emploie directement  108 personnes : 18 personnels administratifs, 5 techniciens agricoles, 42 animateurs endogènes, 50 chargeurs, 30 femmes pour le vannage et  le triage des graines au magasin central.

Entreprise structurante dans la chaine de valeur  ‘’ Soja biologique ‘’, la JCAT  a permis  à fin 2018,  l’insertion de 167primos individuels et 3 018primos en groupements.

(Photo : Toyo Yao)

 

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