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Suivi-évaluation de la SCAPE: des outils efficaces!

Adoptée depuis le 04 Septembre 2013, la Stratégie de Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi (SCAPE) est le document autour duquel s’articulent les politiques macroéconomiques, sectorielles, sociales et d’aménagement du territoire togolais pour les périodes 2013-2017. Et pour s’assurer de la  mise en œuvre de ces politiques, un système de suivi-évaluation est mis en place afin de corriger tout écart par rapport aux objectifs opérationnels, aux ressources.

 

Pour rappel , la SCAPE dispose de cinq axes prioritaires à savoir :

 

–        Le développement des secteurs à fort potentiel de croissance notamment  le secteur agricole, le secteur industriel, touristique ;

 

–        Le renforcement des infrastructures économiques se référant aux travaux publics, les postes et télécommunications, les mines et l’énergie.

 

–        Le développement du capital humain, de la protection sociale et de l’emploi par le biais des secteurs de la santé, de l’éducation, de la protection de la femme, de l’action sociale etc..

 

–        Le renforcement de la gouvernance économique, politique, administrative et juridictionnelle

 

–        Le développement participatif, équilibré et durable qui consiste à faire la promotion du développement aux niveaux régional et local.

 

Et pour s’assurer de l’atteinte de ces objectifs à l’échéance 2017, la SCAPE a mis en place un dispositif de suivi-évaluation de ses actions et programmes. « Ce dispositif concerne aussi bien le niveau central, sectoriel  que le niveau local et c’est au niveau local qu’on aura vraiment les appréhensions de la population. Il ya un certain nombre de mécanismes qui ont été élaborés et qui sont consolidés dans un document qu’on appelle le plan et outils de suivi-évaluation de la SCAPE » explique Charif  Afoh, expert en suivi-évaluation de la SCAPE.

 

Des outils efficaces

 

En effet, pour suivre et s’assurer de l’effectivité des programmes dans le cadre de la SCAPE,  le gouvernement s’est doté d’un Dispositif Institutionnel de gestion de suivi et de l’évaluation des Politiques de Développement (DIPD). Mis en place par le gouvernement constitue l’outil de coordination et de supervision de la mise en œuvre de la SCAPE. Le DIPD contient cinq organes.

 

En premier, le Conseil National de Pilotage des Politiques de Développement (CNPPD) qui est un organe de haut niveau piloté par le premier ministre.  En deuxième lieu, le comité Etat donateur qui contient deux plateformes à savoir la plateforme opérationnelle et la plateforme de haut niveau. Le troisième organe est le secrétariat technique du document stratégique de la réduction de la pauvreté (DSRP)  qui est l’organe administratif. Prennent le relais, les comités sectoriels qui regroupent autour d’un thème plusieurs ministères. « Quand vous prenez le secteur de l’éducation par exemple, les ministères des enseignements primaires, de l’enseignement technique et de l’enseignement supérieur ont un comité sectoriel de l’éducation », explique l’expert en suivi-évaluation de la SCAPE.

 

Mais c’est au sein des comités régionaux et locaux que le citoyen togolais peut s’exprimer par rapport aux avancées de la SCAPE.

 

Par ailleurs  un système de suivi-évaluation participatif de la SCAPE  est en train d’être développé. « Ce sera un système de rapportage par lequel on va demander aux autorités locales d’élaborer trimestriellement des rapports pour voir si  les actions qui ont été  prévues pour les localités sont en cours de réalisation. Lesdites autorités remonteront l’information jusqu’au niveau central », affirme Charif  Afoh.

 

Les autorités procéderont à une évaluation globale en année terminale, afin d’apprécier l’impact de la stratégie sur la croissance, l’emploi, la pauvreté et les conditions de vie des populations et de déterminer sa pertinence, et sa cohérence, l’efficience de sa mise en œuvre, son efficacité et son impact ainsi que la pérennité de ses effets.

 

La SCAPE bientôt à l’heure du bilan

 

Il est annoncé pour les mois de juin et juillet, une revue nationale annuelle conjointe pour plancher sur le rapport-bilan de la première année de mise en œuvre de la SCAPE. « Le rapport-bilan  sera discuté en revue pour voir ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été en vue de tirer des leçons et faire des recommandations pour améliorer la mise en œuvre pour l’avenir ». L’élaboration de ce premier rapport-bilan pour l’année 2013 et la revue annuelle qui s’en suivra, s’inscrivent dans l’opérationnalisation du plan et des outils de suivi-évaluation élaborés et adoptés dans une démarche participative par les acteurs.

 

Mais déjà, tous les citoyens togolais sont invités à adhérer au processus pour l’atteinte de ces objectifs en 2017.

 

« La SCAPE ce n’est pas pour le gouvernement. C’est pour tout le peuple togolais. Le citoyen lambda doit donc participer à sa mise en œuvre. Dans le cadre du deuxième axe qui concerne les infrastructures par exemple, le citoyen peut vérifier si les qualités, les distances et les échéances sont respectées. Il doit capitaliser ce qu’il observe et le déverser dans les rapports locaux. Ceci dit tout citoyen peut, par son comportement, influencer d’une manière ou d’une autre la réussite de la mise en œuvre de la SCAPE », souligne M. Afoh.

 

Source: Focus Infos n°0108 du 09  au 24 avril 2014

 

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