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Togo : État et secteur privé vent debout contre les importations frauduleuses

L’Etat togolais et le secteur privé  sont préoccupés par les importations frauduleuses et leurs conséquences sur l’économie nationale.  Le sujet  a alimenté la troisième réunion du cadre de concertation entre les deux parties  le 04 novembre dernier  à Lomé.  La rencontre a été présidée par le Premier Ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.

Il s’est agi  d’analyser les impacts des importations frauduleuses et les mesures nécessaires pour freiner ce fléau qui gangrène l’économie nationale. D’où le thème : « Les pratiques de concurrence déloyale au Togo : impacts, dispositifs réglementaires et opérationnels de lutte contre les importations frauduleuses au Togo ».  

Selon Atta-Kakra Kwawo Essien, commissaire des douanes et droits indirects de l’Office togolais des recettes (OTR),  les importations frauduleuses sont un véritable frein à la mobilisation des recettes fiscales. Elles freinent l’économie nationale à travers la mévente, la compression de personnel induisant le chômage et la faillite des entreprises implantées sur le territoire national, la menace sur la santé publique, le manque de compétitivité des produits locaux.

Pour le Premier Ministre, les importations frauduleuses sont une préoccupation majeure tant des pouvoirs publics que des opérateurs économiques en raison de leurs impacts négatifs multisectoriels. « Le rapport 2018 de la BAD rédigé avec le soutien de l’OCDE affirme que le commerce illicite sous toutes ses formes, coûte à l’Afrique de l’Ouest, 50 milliards de dollars par an, soit plus que le montant total de l’aide au développement accordée à l’ensemble des 15 pays de l’Afrique de l’Ouest. Au Togo, selon les estimations de l’OTR, ce sont des dizaines de milliards de FCFA qui ne sont pas encaissés ou qui sont perdus en raison de ces activités frauduleuses. La compétitivité des entreprises qui opèrent sur le territoire national et qui créent des emplois au bénéfice des Togolais en respectant les normes existantes, en est sûrement affectée », a-t-elle indiqué.

Contre ce fléau,  des mesures fortes et urgentes ont été proposées par les participants.  Il s’agit notamment, du renforcement du dispositif de contrôle des produits importés aux frontières et dans les marchés, de l’opérationnalisation du système de marquage des produits, des sanctions contre les contrevenants, etc.

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