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Violences Basées sur le Genre : validation du document de création et de gestion des centres d’écoute

 

Pour procéder à l’élaboration du document de normes et procédures pour la création et la gestion des centres d’écoute et de conseil aux victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG), les acteurs et animateurs des centres d’écoute ont travaillé sur son amélioration du 03 au 04 novembre 2014 à Lomé.

Le document est élaboré par le ministère de l’Action Sociale avec l’appui du Groupe d’action Femmes Démocratie et Développement (GF2D) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Pour Mme Ibitola Tchibou ,  consultante , spécialiste en population santé et genre, il a été  constaté que les centres d’écoute ne sont pas organisés en dispositifs cohérents;  il manque de cohérence et de synergie entre les différents acteurs, et de documents  régissant le secteur. Aussi, ce document permettra-t-il de définir les normes et les procédures de création, de fonctionnement et de gestion desdits centres. « Il vise à définir le mécanisme de suivi, de supervision et de coordination des activités des centres d’écoute, les outils de gestion et de rapportage, ainsi que les indicateurs clés « , a-t-elle précisé.

Depuis 2000,  treize (13) centres d’écoute et de conseils des victimes des VBG ont été installés à Dapaong, Kanté, Dankpen, Bafilo, Sokodé, Atakpamé, Kpalimé, Tsévié et Lomé. Ces centres constituent des cadres où les règles de droits et les pratiques juridiques sont mises à la disposition de la population par le biais d’information, de conseil, de règlement à l’amiable des conflits conformément aux lois togolaises.

Sept (7) centres d’écoute et de conseils des victimes ont permis entre 2010 et 2014 d’écouter 9552 femmes victimes de violences. Pour les cinq centres gérés par le ministère en charge de l’Action sociale,   13 cas de garde à vue, 7 cas d’emprisonnement et deux cas d’inculpation ont été enregistrés.

Une première rencontre avait réuni une cinquantaine d’animateurs de ces centres du 27 au 31 octobre dernier sur la prise en charge psychologique des victimes des VBG.

Selon une étude réalisée en 2010, les VBG existent dans toutes les régions du Togo sous plusieurs formes. Les plus connues sont les violences psycho-morales 91%, économiques 34%, physiques 41%, sexuelles 33%, institutionnalisées 20%, les mutilations génitales 6,9%. Soulignons que 22% des VBG sont en dehors de la famille.

Les VBG se manifestent partout, mais sont plus présentes dans les foyers conjugaux ou dans les ménages. Cependant, les femmes victimes des VBG sont peu enclines à les dénoncer et leur prise en charge psychologique et l’assistance sociale restent très peu utilisées.

 

 

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