Search
Close this search box.
Search
Close this search box.

Violences faites aux femmes et aux jeunes filles: trois questions à Claire Quenum

 

WILDAF-Togo, une organisation très réputée dans la lutte contre les violences faites au genre en terre togolaise, a soutenu lundi que les violences faites aux femmes constituaient un obstacle à leur autonomisation.

Elle souhaite qu’une attention particulière soit prêtée à ce problème, pour permettre aux femmes de contribuer pleinement au développement de leur pays.

Claire Quenum, la présidente de cette institution de la société civile, a condamné les comportements incestueux entretenus par certains parents envers leurs propres filles.

« Les parents sont là pour protéger les enfants et non les mettre à en danger « , a-t-elle précisé dans l’entretien qui suit :

Manationtogo.com : La violence faite aux femmes, peut-elle constituer un frein à leur l’autonomisation?

Claire Quenum : La violence faite aux femmes et aux jeunes filles, handicape l’autonomisation de la femme pour un développement inclusif. Une femme qui, par exemple, n’a pas la paix du cœur et est tourmentée dans son esprit, ne peut pas contribuer au développement du pays. On parle d’autonomisation de la femme, mais les femmes ont des problèmes chez elles à la maison, dans leurs communautés, dans la famille et cela constitue un frein à leur évolution. Nous devons donc accorder une attention particulière à ces problèmes pour que les femmes contribuent aussi au développement du pays.

Manationtogo.com : Votre institution est fortement engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes ; quelles sont les actions concrètes que vous menez pour éradiquer le fléau ?

Claire Quenum : Nous recevons les femmes qui sont victimes de tous types de violence à notre niveau, et nous les accompagnons afin qu’elles puissent faire valoir leurs droits ou qu’elles soient réparées. Nous les accompagnons pour qu’elles puissent jouir de leur droit à leur intégrité physique et morale. Nous prévoyons des activités de campagne qui vont durer 16 jours (du 25 novembre au 10 décembre), et qui porteront sur la lutte contre la violence faite aux femmes. Nous nous félicitons du fait que les Nations-Unies ont décrété la journée du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence faite aux femmes et WILDAF-Togo est très engagée dans cette période pour sensibiliser, informer et valoriser la femme qui ne doit pas être chosifiée.

Manationtogo.com : L’inceste cité comme une forme de violation des droits de la jeune fille, est-il une réalité dans nos communautés ?

Claire Quenum : L’inceste existe bel et bien ; pas plus que la semaine passée, nous avons reçu une fille qui en est victime et dont le cas nous a été rapporté par une voisine de sa maison. Nous voudrions dire que si cela se passe au sein de sa famille, il est difficile de lutter contre le viol en dehors de la famille. Les parents sont là pour protéger les enfants et non les mettre en danger.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *