Après une phase pilote dans la région de la Kara, « Wezou » ou le Programme National d’Accompagnement de la Femme Enceinte et du Nouveau-né (PNAFE) est entré dans sa phase opérationnelle à l’échelle du pays. Le tout nouveau programme a été lancé vendredi 26 août 2021 à Lomé. Doté d’une enveloppe financière de 3 milliards de Fcfa pour sa première année de mise en œuvre, une somme à la mesure des ambitions nourries par les autorités, « Wezou » représente un espoir pour la femme enceinte et le nouveau-né.
Le programme « Wezou » anticipe l’assurance maladie universelle, un projet cher au gouvernement togolais. Il ambitionne d’augmenter progressivement le nombre de femmes qui suivent les soins pendant leur grossesse (suivi régulier, accouchement dans les formations sanitaires, soins prénataux…) afin d’amoindrir considérablement les risques d’accouchement difficile.
Concrètement, le mécanisme porté par le programme « Wezou » prend en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes sans exception. Cette prise en charge commence dans les centres de santé publics et accrédités de premier niveau (unités de soins périphériques et hôpitaux de préfectures).
De manière opérationnelle et pour atteindre les objectifs, un dispositif digital similaire à celui du programme School Assur, sera mis en place.
Etapé1 : l’enrôlement de la femme enceinte se fait sur la base d’un document d’identité et d’un numéro de téléphone dès la confirmation de la grossesse ;
Etape2 : cet enrôlement est matérialisé par un numéro de matricule attribué à la femme enceinte à partir d’une plateforme accessible par téléphone mobile au niveau des maternités ;
Etape3 : les prestataires de soins enregistrent également sur cette plateforme les prestations des délivrées et prises en charge dans le cadre du programme ;
Etape4 : le programme assure chaque mois le paiement aux formations sanitaires des frais des soins pris en charge selon leurs factures transmises et validées.
La phase pilote dans la région de la Kara a permis de réaliser le paramétrage de la plateforme digitale puis son rodage.
Conformément à sa feuille de route, le gouvernement a souhaité un processus digitalisé pour faciliter la prise en charge et garantir la transparence du dispositif.
Un budget d’environ 3 milliards de Fcfa a été mobilisé pour la première année de mise en œuvre de ce programme qui se déclinera en deux forfaits intégrant également la subvention de la césarienne qui reste toujours effective.
Crédit photo: Handicap International